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Derniére mise à jour le Document sans titre 29/11/2023 à 00:36




Entraide Anationale


HA1


HA1
A la une
Retraites
Les États seront toujours nos ennemis quelle que soit l’idéologie qui les anime

Encore une fois, nous battons le pavé dans l’espoir que l’État entende nos doléances. Mais nous savons qu’inéluctablement les gouvernements, quelle que soit leur idéologie, doivent trouver des fonds pour faire fonctionner leur structure qu’impose ce système étatique capitaliste. Ces États nécessitent armées, gendarmes, polices, services secrets, prisons…, pour que l’injustice sociale règne et perdure, car dans ce système, basé sur l’accumulation, il faut des pauvres pour qu’il y ait des riches.
Quelques explications sur le fonctionnement de ce système politico-économique sont peut-être nécessaires.
Les États, principaux piliers du capitalisme, puisque vivant de l’impôt tiré de la sur-valeur (plus-value) qui fait le bénéfice des entreprises et les salaires – propres et sociaux faussement appelés « charges » –, n’ont comme solution que ces deux sources de financement.
Mais nous sommes à l’heure de la mondialisation et de la technologie rationalisante. L’une mettant en concurrence les entreprises – forçant une production à moindre coût – et l’autre faisant chuter le nombre de salariés – seule source de la valeur – et permettant la production de toujours plus de marchandises.
Car la valeur est fonction du nombre d’heures fournies par la force de travail et du nombre de produits générés. En diminuant le nombre de salariés et en augmentant la production, la valeur diminue, le prix de vente peut et doit toujours baisser pour s’aligner sur la concurrence dorénavant internationale, il y a moins de bénéfices et donc moins de sur-valeur aussi.
D’un côté, les États perçoivent donc moins d’impôts des entreprises, et en leur fournissant par la loi des moyens d’en être exemptées, pour leur permettre d’investir afin d’être toujours compétitives internationalement, s’assurent ainsi un minimum de rentrées. De l’autre côté, pour éviter l’inflation, les salaires ont été bloqués et l’accès au crédit a été facilité. Les sources de rentrée des États se minorent d’année en année !

Alors où trouver de l’argent ? Les États n’ont qu’à fabriquer de la monnaie, me direz-vous ! Et l’ISF, hein ?

Retraites
Ni capitalisation inéquitable !
            Ni répartition inégalitaire !
                        Abolition du travail !

C'est en 1993, avec la contre-réforme Balladur qui passait de 37,5 années à 40 années de cotisations que commençait, en France, la bataille des retraites. Et depuis, tous les gouvernements – de droite comme de gauche – n'ont pas cessé de reculer l'âge de son départ. Avec la proposition de lois du gouvernement Macron, c'est avec 172 trimestres en 2030, soit 43 années à trimer que nous pourrons avoir l'accès à une activité « librement choisie »… La lutte de classe engagée par le système étatique capitalisme depuis sa formation, il y a cela 400 ans, se poursuit. Ce n’est donc pas une simple bataille syndicale pour la défense d’acquis sociaux, encore moins une bataille corporatiste de certains secteurs de travailleurs « privilégiés », c’est une bataille cruciale pour un choix de société, pour un choix de vie.
La retraite n’est pas seulement le juste repos du travailleur après une vie de dur labeur, c’est une partie soustraite au travail, à ses contraintes hiérarchiques, à ses rythmes, à l’oppression d’autrui, à la pénibilité.
Malheureusement, l’accès à cette juste récompense, à ce droit inaliénable, semble impossible pour les travailleurs de nombreux pays du monde.

Aujourd’hui en France, les retraites sont financées par les richesses capitalistes (vente de la production industrielle) créées par le travail (cotisations des salariés et cotisations dites « patronales », appellation usurpée ne représentant en fait qu’une partie de la force de travail collectif). Mais les évolutions technologiques récentes – automatisation, robotisation, informatisation, etc. – font que ces richesses sont de plus en plus produites par le « travail » des machines, minimisant le travail humain. Ce dernier devient un élément inessentiel à la reproduction du capital et donc, le nombre de travailleurs actifs nécessaires à la production est en chute libre.
Les arguments avancés entre autres par Pierre-Louis Bras, président du Conseil d’orientation des retraites, (qui revient sur les dernières prévisions démographiques et économiques actualisées) : « l’augmentation significative » de l’espérance de vie « aux horizons 2060-2070 », ou la « décroissance régulière » du ratio entre le nombre d’« actifs » et celui de retraités, ne tiennent pas. En effet, ce raisonnement dominant omet le fait que la courbe démographique relative aux jeunes générations montre une baisse des natalités et donc par là même, compense l’augmentation des retraités. Ce qui importe pour le financement de la solidarité (retraites, assurance chômage, santé…), c’est le rapport entre le nombre de personnes en âge de travailler (les cotisants) et le nombre de ceux qui sont trop âgés ou trop jeunes pour travailler (les bénéficiaires), auxquelles nous pouvons ajouter les jeunes en attente du premier emploi, les travailleurs privés d’emploi, les femmes ou hommes au foyer…
De plus, la productivité du travail ne cesse de s’accroître (même si l’on peut noter un ralentissement en ce début de nouveau millénaire). Si sa croissance se poursuit au rythme moyen du siècle écoulé (2% par an), dans une quarantaine d’années, un actif employé produira, à durée de travail égale, 2,2 fois plus qu’actuellement, largement de quoi compenser les pensions de retraite, à taux de cotisation inchangés.
Un dernier point, non sans importance : le déficit ayant été annoncé par l’État à l’horizon 2025 n’est pas dû à l’explosion des dépenses, relativement stables, mais à une baisse de l’effort public provoquant par des lois, un abaissement des ressources des cotisations sociales et une accumulation d’exonérations. Ce que continuent de proposer et même d’imposer les divers gouvernements successifs, c’est une nouvelle réforme qui aidera à faire passer le système actuel de financement des retraites par répartition garanti par l’État à un système généralisé de financement par capitalisation, géré par la Bourse. C’est-à-dire par l’achat de titres correspondant soit à une subdivision du capital d’une entreprise (actions), soit à un emprunt d’État (obligations) mis sur le marché, ou bien par l’achat de dettes privées (crédit). Notre pension serait donc rémunérée en prévision d’un hypothétique travail futur à la hausse. 1 A l’heure actuelle, il existe 3 « formules » de fonds de pension : le fonds de pension « défini public » garanti par l’État
avec comme régulateur l’impôt, sauf en cas de faillite ; le fonds de pension « défini privé » avec comme régulateur l’as-
surance et ses limites, son taux de réserve ; enfin, la cotisation « définie privée » sans garantie, offrant généralement
un rendement élevé mais plus risqué.
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Depuis 2019, l’homogénéisation des caisses de retraite vers un système « à points » a été une des étapes vers une capitalisation dite « nécessaire » – la plupart des retraités pouvaient prendre leur retraite avec relativement le même pouvoir d’achat que les actifs ; mais avec la retraite à points, l’État peut minorer les pensions par la valeur du point pour obliger le futur retraité à compléter sa pension avec un fonds de pension – en bref, ce que l’État a toujours fait : créer un déficit pour justifier des mesures. En effet, dans le système capitaliste basé sur l’accumulation d’argent, les besoins de profit croissant des entreprises en concurrence constante entre elles au niveau mondial nécessitent des  investissements deplus en plus lourds, pour produire plus et à moindre coût. Cela implique une diminution de la valeur de la marchandise produite et donc forcément,de sa plus-value qui, rappelons-le, est uniquement fournie par le travail humain.

Non-solidaires

Solidaires avec les banques,
nous leur confions notre argent.
Solidaires avec les politiciens,
nous leur confions notre volonté.
Solidaires avec les chefs d’entreprise,
nous leur confions nos vies.
Solidaires avec les policiers
nous leur confions notre autorité.
Solidaires avec l’Église,
nous lui confions notre foi.
Non solidaires avec nos compagnons de classe,
nous n’avons toujours pas aboli le travail,
nous n’avons toujours pas brûlé l’argent,
nous n’avons toujours pas cessé de voter,
nous n’avons toujours pas récupéré la politique,
nous n’avons toujours pas assumé notre responsabilité,
nous ne nous sommes toujours pas approprié nos vies,
nous n’avons toujours pas confiance en nous,
et nous continuons.

Insolidarios

Solidarios con los bancos,
les entregamos nuestro dinero.
Solidarios con los políticos,
les entregamos nuestra voluntad.
Solidarios con los empresarios,
les entregamos nuestras vidas.
Solidarios con la policía
les entregamos nuestra autoridad.
Solidarios con la Iglesia,
le entregamos nuestra fe.
Insolidarios con nuestros compañeros de clase
seguimos sin abolir el trabajo,
seguimos sin quemar el dinero,
seguimos sin dejar de votar,
seguimos sin recuperar la política,
seguimos sin asumir nuestra responsabilidad,
seguimos sin apropiarnos de nuestras vidas,
seguimos sin confiar en nosotros,
seguimos.

Antonio Orihuela,
poète et essayiste anarchiste espagnol,
(« Todo el mundo está en otro lugar »,
Ed. El baile del Sol, 2011)

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Et, pour récupérer le max de fric, le patronat, les actionnaires et l’État (les capitalistes quoi !) s’attaquent à la masse salariale et aux cotisations sociales des salariés, dont celles destinées au financement des retraites.
Mais le système actuel de retraite, présenté comme un « acquis social », est aussi pour nous profondément injuste, inégalitaire, inéquitable !
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1 - A l’heure actuelle, il existe 3 « formules » de fonds de pension : le fonds de pension « défini public » garanti par l’État avec comme régulateur l’impôt, sauf en cas de faillite ; le fonds de pension « défini privé » avec comme régulateur l’assurance et ses limites, son taux de réserve ; enfin, la cotisation « définie privée » sans garantie, offrant généralement un rendement élevé mais plus risqué.

Social
Travailleurs et travailleuses du social : Pour qui, pourquoi et comment, travaillons-nous ?

Suite à cette période de crise sanitaire qui s'est éternisée, les questions sur le sens de notre boulot s’imposent encore plus à nous. Comment se fait-il que nous soyons capables de remettre à la rue des personnes en situation de grande précarité et des migrantes de tous pays ? Sommes-nous seulement les valets d’une politique de classe portée par divers gouvernements prétendument d'alternance, dont les actions sont dirigées contre les pauvres de façon réactionnaire et xénophobe ? Ces femmes et hommes politiques qui forment gouvernements et parlementaires, agissant main dans la main avec les capitalistes, continuent le travail de régression sociale : réduction du nombre de travailleurs (du secteur dit public – éducation, santé, etc. – jugé non rentable, soumis alors aux logiques de marché), sans compter les privatisations, la diminution des subventions dans le secteur social, la répression et la précarisation accrues…

Dans notre secteur comme ailleurs, la part des emplois non qualifiés et sous statut précaire s'accroît quand le « noyau dur » des professions sociales (éducateurs et éducatrices spécialisées, assistantes sociales, etc.) stagne. La précarité devient le lot commun pour les travailleurs et travailleuses du secteur social comme pour les usagères auxquelles, ielles s'adressent.

Ce qui est à l’œuvre dans le cadre de l’hébergement social en est un bel exemple. C’est pas « un si beau soleil » sur Montpellier, le 115 rappelle l'Etat à ses devoirs : en 2021 en plein COVID, le centre d'appel et d’accueil du SAMU social sature avec 400 appels par jour et à la fin de la même année, un collectif autonome de travailleurs sociaux se structure et lutte pour faire entendre la voix des travailleurs et l’indignité des politiques mises en place. Car c'est à ces salariées qu'incombe la tâche, ingrate, contraire aux principes du travail social et de plus illégale, (article L345-2-2 du code de l'action sociale et de familles) de pousser vers la sortie les personnes qu'elles avaient pourtant pour mission d'accompagner : avoir été dehors pour être remises dehors...

Il ne s'agit pas seulement d'une précarité en termes de contrats et de conditions de travail, mais aussi d'une précarité « morale » qui réduit à néant toute possibilité de se projeter dans l'avenir, puisque les salariées, comme les personnes hébergées, sont volontairement entretenues dans une désinformation concernant leurs sorts respectifs. La précarité des contrats maintient les travailleurs et travailleuses, qui se trouvent ainsi contraintes d'appliquer des directives hiérarchiques sans possibilité de demander des comptes, dans une position de chantage par subordination. Dans le monde associatif comme dans celui des institutions d'Etat, tout le monde se connaît ou presque et le « copain – copain » oblige à la docilité, à une « omerta » coupable, qui conforte que l'herbe est plus verte ailleurs et que l’on souhaite retrouver un travail ailleurs dans le secteur, voire en sortir.
On a tort de croire que le secteur associatif représente un mode d'organisation du travail participant d'une société plus juste. Depuis plus d'un siècle qu'elles existent, les associations n'ont pas fait éclore un système économique alternatif. Elles n'ont fait qu'occuper les marges non productives de l'organisation capitaliste et n'y prospèrent que grâce aux subventions dispensées par le pouvoir en place. Quelle société plus juste pourrait se construire sur une telle dépendance ?

No vote
Au lieu d'élire, agir !

Les élections arrivent et annoncent un retour à une « normalité » démocratique. Toi, le citoyen vacciné te croyant sauvé, tu retrouves enfin tes droits et tu pourras donc porter fièrement ton bulletin dans l’urne. Acte qui, sans que tu t’en doutes, confirme ton adhésion au système de la démocratie parlementaire. Et tu éliras celui/celle qui vivra de ton labeur et qui te réprimera si jamais tu manifestes ton mécontentement pour peu que « des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! » 1 Pour lire le texte de Libertad, Le criminel c’est l’électeur, clique sur 'Lien' Lien Et cela sans que tu puisses le critiquer, puisque tu en acceptes le jeu !

Ce système conflictuel (la loi du plus fort, quel que soit le type de démocratie), fer de lance du capitalisme (un virus plus meurtrier que la Covid-19 !) depuis les XVI/XVIIe siècles, est tout à fait opposé à ce que nous proposons comme organisation des sociétés et c’est pour cela que nous, anarchistes, nous n’irons pas nous voiler la face dans l’isoloir. Nous aurons au moins l’avantage de ne pas te rejoindre dans les rangs des « criminels inconscients et naïfs » 1 Pour lire le texte de Libertad, Le criminel c’est l’électeur, clique sur 'Lien' Lien

Mais qu’en est-il des réels problèmes qui nous concernent ?

Le système national étatico-économique qu’est le capitalisme par ses adeptes, les capitalistes, et ses outils, les entreprises, produit des biens et des services parce que de l’argent est engagé dans le but de se transformer en davantage d’argent. Pour ce faire, il faudra aussi que les marchandises ou les services trouvent preneurs pour que l’argent investi se transforme en toujours davantage d’argent. Cette logique d’accumulation de capital rend nécessaire la croissance continue de l’économie. Et cette exigence est renforcée sur les plans local, national et international par le fonctionnement concurrentiel de l’économie de marché : plus l’entreprise est grande plus elle doit croître à tout prix, sous peine d’être absorbée par les concurrents devenus plus puissants. De plus, pour faire baisser les coûts de production, il faudra produire plus et donc vendre plus – faute d’épuiser ses stocks, l’entreprise travaillera à perte et verra ses profits diminuer. De leur côté les États-nations (par leurs gouvernants) structurés en réseaux de rapports complexes de domination ou de subordination, doivent maintenir territorialement l’accès, au plus faible coût, aux quatre principales marchandises : la nourriture, l’énergie, la matière première et la force de travail, tout en protégeant la propriété des moyens de production. Sinon un « déséquilibre » se crée, obligeant l’intervention des forces répressives pour contenir les émeutes naissantes (qui ne visent que la consommation), facteurs de perturbation du « bon » fonctionnement de ce système national étatico-économique.

Par une déforestation effrénée, le capitaliste s’approprie de plus en plus de territoires pour satisfaire les besoins intensifs de l’agro-industrie fournisseur de soja, huile de palme, café, chocolat… et y installe aussi des élevages concentrationnaires, foyers de constantes zoonoses (rappro-chement de l’animal sauvage avec le domestique) qui se transmettent parfois aux humains : VIH-1 en 1959, Nipah en 1998, grippe aviaire H5N1 en 1996 et 2006, grippe porcine H1N1 en 2009, MERS en 2012, Ebola en 2014, Zika en 2015, jusqu’au SARS-CoV-2 en 2019, pour s’en tenir aux cas principaux. En contractant le temps par des moyens de transport et d’échanges de plus en plus rapides et polluants, cette machine infernale met en péril l’espèce humaine.

Tout cela appartient à cette période du Capitalocène (si l’on admet qu’un tel basculement ne saurait être imputé à l’espèce humaine dans son ensemble mais à un système historique bien spécifique), durant laquelle les humains ont à affronter les conséquences de l’expansion démesurée d’un système économique mû par un impératif de croissance illimitée ayant abouti à une exploitation sans retenue des ressources naturelles. Là doit être située l’origine des dérèglements accélérés des équilibres du vivant et du système Terre, dont les effets les plus dramatiques sont le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la multiplication de nouvelles zoonoses impliquant d’autres syndémies 2 Une syndémie caractérise un entrelacement de maladies, de facteurs biologiques
et environnementaux qui, par leur synergie, aggravent les conséquences de ces
maladies sur une population.
Au vu de ces faits, beaucoup sont convaincus qu’un effondrement est inéluctable faute de moyens d’agir radicalement. Mais derrière cette thèse, qui rappelle la prophétie marxiste – démentie jusqu’à aujourd’hui – tout comme celle des écologistes depuis la moitié du XXe siècle, se cache la question : qu’est-ce qui s’effondre ? Est-ce le vivant ou le système capitaliste ? Il est évident que si le système perdure, la fin de l’humanité semble annoncée. Mais si nous mettons fin au système capitaliste rapidement, alors nous pourrons basculer dans un autre scénario où le possible du bien-vivre pour tous et toutes peut être un but à atteindre.
1er Mai 2021
Le travail, il faut y faire sa fête !

Hormis pour celles et ceux qui travaillent souvent double à cette occasion, depuis déjà plusieurs décennies, en France, le 1er mai est vécu soit comme un simple jour férié (le seul de l’année où on ne bosse pas tout en étant payé à se la couler douce, « fête » officiellement instaurée en 1941 par Pétain), soit comme l’occasion d’une cérémonie d’un autre âge (quelques défilés traîne-savates de plus en plus désertés clamant de nombreuses revendications disparates). Il n’en fut pas toujours ainsi.
1er mai 1886, à Chicago : à la fin d’un rassemblement (340 000 travailleurs) à l’usine Mac Cor-nick demandant la journée de 8 heures, autour de 200 policiers chargent les travailleurs, en bles-sent un grand nombre et en tuent un. August Spies, militant anarchiste, rédige alors un appel à un nouveau rassemblement pour dénoncer les violences policières. Il se tiendra trois jours plus tard.
4 mai 1886, toujours à Chicago : sur la place Haymarket, à la fin d’une grosse manifestation, tandis que la police décide une fois encore de charger, une bombe éclate. Si un flic meurt sur place du fait de l’explosion, dans le chaos, plusieurs d’entre eux y laisseront la peau.
8 anarchistes sont inculpés, 4 finiront pendus (tous seront réhabilités en 1893).
Voilà comment pour longtemps, partout dans le monde, le 1er mai représentera une journée de lutte pour l’obtention de la journée de 8 heures.

Le travail dans le sens capitaliste émerge en Angleterre aux XVIe/XVIIe siècles d’une transformation des rapports d’exploitation directe et de dépendance personnelle entre seigneurs et paysans. Expulsés de leur terre par les gentilshommes – ancienne aristocratie militaire –, les paysans deviennent une force de travail disponible sur le marché urbain pour participer aux prémices de l’industrialisation. Le Parlement, en ratifiant ces expulsions, accordera une victoire sans partage à ces nouveaux propriétaires terriens.
Ainsi, une partie de ces paysans se sont retrouvés salariés de fermiers capitalistes qui, eux, versaient une rente à leur propriétaire et qui étaient chargés de rentabiliser la terre. Le prolétariat et le salariat apparaissaient, éliminant au fil du temps, par le système de concurrence mis en place, toute autre forme d’organisation productrice.
Dès lors, le travail consistera en une vente contrainte de sa force de travail sous forme de marchandise qui, elle-même, deviendra productrice de marchandise et de valeur.

Autrefois, les hommes travaillaient pour gagner de l’argent. Aujourd’hui, l’État ne regarde pas à la dépense pour que des centaines de milliers d’hommes et de femmes simulent le travail disparu dans d’étranges « ateliers de formation » ou « entreprises d’insertion » – la structure sociale est conservée – pour des « emplois » qu’ils n’auront jamais.
En simulant « l’emploi » et en faisant miroiter un futur positif de la société de travail, l’Etat crée la légitimation morale nécessaire pour sévir encore plus durement contre les chômeurs et ceux qui refusent de travailler.
Les revendications à grands cris déchirants « De l’emploi ! » des syndicats corporatistes et de beaucoup justifient une accélération de la destruction, depuis longtemps manifeste, des bases naturelles (eau, air, terre) et de toute forme de vie sur terre. Les derniers obstacles à la marchandisation complète de tous les rapports sociaux peuvent être éliminés sans soulever aucune critique, dès lors que quelques misérables « postes de travail » sont en jeu. Et l’expression selon laquelle il vaut mieux avoir « n’importe quel travail plutôt que pas de travail du tout » est devenue la profession de foi exigée de tous.

Comment comprendre la puissance de cette machine de mort qui, pour perpétuer son œuvre, doit broyer non seulement ceux qui la servent, mais aussi ceux qui, se croyant libres de la critiquer, en deviennent à leur tour et souvent à leur insu des agents, voire les complices ? Ceux qui dénoncent aujourd’hui la machine impérialiste du capitalisme comme un système dont il faut sortir en le réformant, semblent ignorer qu’il n’existe pas une bonne machine qui exercerait une bonne domination. Toutes les machines de domination, quelles qu’elles soient, transforment les hommes en machins, en machinistes, en machines, et finalement en cadavres.

Spectacle
« Culture en danger » ? Affaire d’État et de capitalisme !

Les moyens que nous employons dans nos luttes sont révélateurs de nos buts. C’est dans un contexte de morbidité accrue (dont l’effet direct est viral, renforcé par un mode vie sédentaire et une alimentation industrialisée favorisant diabète, surpoids et hypertension, le tout accentué par une pollution de particules fines et autres, bref une syndémie * Une syndémie caractérise un entrelacement de maladies, de facteurs biologiques
et environnementaux qui, par leur synergie, aggravent les conséquences de ces
maladies sur une population.
) que nous interrogeons les personnes salariées du spectacle sur les moyens qu’elles donnent à leur lutte. Car à l’heure des nuisances tous azimuts de l’impérialisme capitaliste – dont les États-nations sont le fer de lance – si la culture a un sens, elle ne peut être que révolutionnaire ! Il ne peut y avoir de production de sens, n’en déplaise aux syndicats corporatistes, que dans la mesure où tous les producteurs concernés ont une exigence résolue de liberté !


Il mondo nuovo
Années 60 : mise en place d'un régime de chômage spécifique des « intermittents du spectacle » qui ne concerne que peu de salariés, les entreprises culturelles fonctionnant plutôt avec des personnels permanents.

La classe ouvrière va au paradis
Au cours des 30 années suivantes, on a assisté à un accroissement général du chômage ; la « politique culturelle » de l'État a subventionné des productions « en marge ».
L'ensemble a entraîné la multiplication des compagnies et des spectacles, provoquant une augmentation considérable de l'emploi intermittent.

Les voleurs
Les employeurs ont pu pratiquer à leur profit le « zéro stock » humain (flexibilité) ; de plus, la déclaration à l'ASSEDIC de cachets « gonflés » et le non paiement de chaque jour travaillé reportent sur les indemnités une partie du salaire des intermittents. Un chantage se met insidieusement en place : tu travailles « au noir » si tu veux du boulot.

Nous nous sommes tant aimés
Depuis la fin des années 90, les mobilisations pour une défense du régime d'assurance chômage des intermittents du spectacle ont pu réunir à la fois salariés et patrons dans une position corporatiste.
Qu'est-ce que le corporatisme ? Corporatif s'applique à une chose (organisation, action) spécifique à un corps de métier. Le terme corporatisme désigne, lui, une doctrine qui préconise une société fondée sur la communauté d'intérêts entre patrons et salariés. Le régime de Vichy, avec sa Charte du Travail, est un excellent exemple de l'application de cette doctrine.
Le syndicalisme se fonde sur une idée diamétralement opposée : celle que tous les travailleurs ont en commun d'être spoliés du produit de leur travail par leurs patrons, et que c'est en s'unissant et en s'organisant par eux-mêmes qu'ils mettront fin à cette exploitation.

Du côté de chez l'autre
La flexibilité et la précarité ne concernent pas que les intermittents du spectacle mais tous les salariés, de tous les secteurs d'activité (y compris la fonction publique) depuis longtemps maintenant.

La société du spectacle
On est donc dans une situation où l'antagonisme des classes sociales est absorbé par un intérêt supérieur, celui de la culture qui, en fait, n'est que l'intérêt de l'entreprise culturelle ; la défense de la culture [semblant] être la conclusion de deux prémisses : c'est une bonne chose et [elle] est en danger.
Le prolétaire se trouve donc contraint, au nom de la défense de la culture, de défendre non pas son droit au travail et à la rémunération qui devrait en découler, mais de défendre l'emploi de façon générale dans son secteur.

L'aventure, c'est l'aventure
Ce n'est qu'unis face à nos exploiteurs – et non pas avec eux – quel que soit le secteur d'activité ou le pays où nous travaillons, que nous pourrons dépasser la revendication elle-même, en abolissant le salariat et le patronat (plus précisément le travail compris dans le sens capitaliste – d’État ou privé – ce qui sous-entend bien sûr la suppression de l’argent, de la marchandise et de la valeur), condition nécessaire à l'avènement d'une société classes et sans État.
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1 - * Une syndémie caractérise un entrelacement de maladies, de facteurs biologiques et environnementaux qui, par leur synergie, aggravent les conséquences de ces maladies sur une population.

Sécurité
Sécurité, mais de quelle crise parle-t-on ?

La biopolitique1 Néologisme utilisé par Michel Foucault pour identifier une forme d'exercice
du pouvoir qui porte, non plus sur les territoires mais sur la vie des individus,
sur des populations, le biopouvoir.
capitaliste et autoritaire de l'État français instrumentalise la crise sanitaire à des fins non pas sécuritaires, mais plutôt de sûreté de l'État et privilégie structurellement l'économie au détriment des besoins sanitaires des personnes les plus vulnérables.
Ce n'est pas simplement une machination pour supprimer les libertés publiques ! Cette crise s'effectue sous couvert de la bonne marche du capitalisme en minimisant les dépenses sanitaires et en maximisant la participation de chacun à l'économie. Tous les choix s'opérant sous les autorités sanitaires se font dans le cadre de la rationalité capitaliste, elle implique les décisions que prennent les gouvernements et autres institutions.


La crise sanitaire, voilà le maître-mot des mesures du gouvernement, voilà le sujet dont l'État et les médias, en fixant le cadre de nos critiques, occupent le plus notre quotidien. Droite, gauche, centre, tous s'accordent sur le sujet ! Même si l'opposition à la majorité parlementaire monte au créneau pour un seul et malheureux article de la loi de « sécurité globale », c'est pour faire la jonction opportuniste et électoraliste, avec la colère montante dans la population.
Par ce projet de loi, c'est la répression policière2 L’institution policière naît en Angleterre, issue de l’État moderne et de son compagnon de route le capitalisme.
Elle fait partie de l'appareil ré-pressif de l'État et fonctionne à la violence (physique ou non) ; c’est un instru-
ment de régulation des capitalistes assurant ainsi leur pouvoir. Le but n’est pas de supprimer le crime, mais,
notamment, de le contrôler suivant certaines limites et de l'utiliser selon ses propres intérêts.
qui déborde une fois de plus dans l'histoire des mouvements sociaux, d’où dégueule le caractère républicain de « l'usage du monopole de la force publique » (sic), dans cette France « terre d’asile et de fraternité » ! 1986, qui se souvient de Malik Oussekine et des voltigeurs, motards perdus de Charles Pasqua ? ou en 1961, plus de 120 Algériens et en 1962, 9 manifestants sont assassinés sous les ordres d’un ancien collabo, le préfet Papon ?  etc.
Depuis la fin du « pacte » fordo-tayloriste des années 1970-80, la montée de la brutalité n'a jamais autant menacé nos existences. Lors de la contestation de la réforme des retraites comme lors du mouvement de revendications des Gilets Jaunes et aujourd’hui encore, la police tue, tabasse, mutile, donne du bâton...
Et il faut toujours plus de flics, de milices privées, plus de surveillances vidéo, plus de lois, plus de juges, plus de prisons, tout ces plus sont de trop ! Il faudrait plutôt supprimer ce qui les motive !
Rarement (ou alors pour faire bonne figure dans cette justice de classe), les brutes, les chiens fous du pouvoir, ceux de la police sont punis par leur pairs adeptes de cette cruelle tradition ! De la bouche de la directrice de l’IGPN (police des polices), deux cas sur des centaines d'affaires de violences ont été au bout de procès et de condamnations. La vengeance nous fait horreur, mais la vérité serait déjà morale ! (de cela c'est un fait avéré, l'État n'en a pas et nous n’en voulons plus !).
Nous ne voulons plus non plus de tous ceux qui sous l’appellation du droit légal et sur le travail de tous, pratiquent « l'optimisation fiscale », détournant le fric de contributions sociales par millions vers leurs seules poches.
Nous ne voulons plus non plus de ceux qui flexibilisent encore plus leur main-d’œuvre, faisant trimer sous « ubérisation », s’asseyant sur la dignité humaine de leurs travailleurs indépendants, masqués donc protégés (salariat, ton régime n'était plus assez intéressant pour nos profits !) ; et non plus de ceux qui font travailler leurs employés, en plein confinement, avec le chômage partiel pour faire une plus-value plus juteuse, avec des salaires payés par l'État.
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1 - Néologisme utilisé par Michel Foucault pour identifier une forme d'exercice du pouvoir qui porte, non plus sur les territoires mais sur la vie des individus, sur des populations, le biopouvoir.
2 - L’institution policière naît en Angleterre, issue de l’État moderne et de son compagnon de route le capitalisme. Elle fait partie de l'appareil ré-pressif de l'État et fonctionne à la violence (physique ou non) ; c’est un instrument de régulation des capitalistes assurant ainsi leur pouvoir. Le but n’est pas de supprimer le crime, mais, notamment, de le contrôler suivant certaines limites et de l'utiliser selon ses propres intérêts.

Actualité
De la COVID-19 au numérique

Cette crise pandémique n’est pas seulement une question sanitaire et une menace « virale » pour tous, c’est surtout un confinement et/ou une rétention administrative qu’a subi la population, c’est une question politique dont les ressorts sont éminemment économiques…


Temps de paix : chair à patron
Temps de guerre (pandémique) : chair à infection



Ce que cache l’introduction du numérique à l’école
ou
L’occasion fait le larron


Introduction
Le texte que nous présentons dans cette petite brochure a été édité par la section de l’Éducation du syndicat CNT-AIT de Pau. Préméditation et mise en place d’un développement numérique dans les écoles par un pouvoir profitant de l’opportunité d’un confinement sanitaire sont source, là, d’une critique décapante et virulente de nos compagnons palois.
Les « outils » de l’informatique font partie d’un projet qui n’a rien de neutre et, déjà en dehors du système éducatif, nous pouvons constater leur développement délétère qu’une dynamique étatico-nationale capitaliste a conçu pour intensifier sa production.
L’informatique au sens large est une force de travail technologique qui remplace la force de travail humain. Elle est donc responsable de chômage et de crise, puisqu’il y a moins de travailleurs et donc moins de consommation solvable. Elle entraîne une intensification et une accélération du travail et permet la guerre de tous contre tous en interne des entreprises, grâce au « PC » personnalisé qui rend possible l’évaluation individuelle.
Elle est responsable d’un déferlement numérique, de l’invasion de l’ordinateur, des tablettes, des smartphones, des nouvelles télévisions, des liseuses… qui engendrent des transformations de l’ampleur d’une mutation anthropologique.
Elle provoque une destruction des relations sociales au profit de connexions virtuelles, une désensualisation et une virtualisation des rapports à soi, au monde et aux autres.
Elle façonne des subjectivités comme sujets capitalistes : travailleurs consuméristes isolés et séparés, soumis de plus en plus à un patriarcat diffus et à des normes imposées d’en haut, se concevant comme des avatars, des marques devant se mettre en spectacle et se vendre à chaque instant.
Mais si cet outil doit être combattu, n’oublions pas qu’il n’est qu’un effet et que la cause n’est pas autre chose que la plus-value, soit réelle (entreprise) extorquée du labeur des travailleurs, soit virtuelle (finance) extorquée d’un futur labeur des travailleurs, fondement du capitalisme.
Un monde basé sur l’entraide reste à construire et pour cela il nous faudra dépasser le travail, l’argent, la marchandise, l’organisation en États-Nations, la concurrence capitaliste et retrouver la joie de vivre dans des projets humains conçus à la base pour le bien-être de tous.

Union locale CNT-AIT Montpellier
Stratégie
Sociale
Ni capitalisation inéquitable ! ni répartition inégalitaire ! Abolition du travail !

Ce 5 décembre 2019, commence la bataille des retraites en France. Ce n’est pas une simple bataille syndicale pour la défense d’acquis sociaux, encore moins une bataille corporatiste de certains secteurs de travailleurs « privilégiés », c’est une bataille cruciale pour un choix de société, pour un choix de vie.
La retraite n’est pas seulement le juste repos du travailleur après une vie de dur labeur, c’est une partie soustraite au travail, à ses contraintes hiérarchiques, à ses rythmes, à l’oppression d’autrui, à la pénibilité.
Malheureusement, l’accès à cette juste récompense, à ce droit inaliénable, semble impossible pour les travailleurs de nombreux pays du monde.

Aujourd’hui en France, les retraites sont financées par les richesses capitalistes (vente de la production industrielle) créées par le travail (cotisations des salariés et cotisations dites « patronales », appellation usurpée ne représentant en fait qu’une partie de la force de travail collectif). Mais les évolutions technologiques récentes – automatisation, robotisation, informatisation, etc. – font que ces richesses sont de plus en plus produites par le « travail » des machines, minimisant le travail humain. Ce dernier devient un élément inessentiel à la reproduction du capital et donc, le nombre de travailleurs actifs nécessaires à la production est en chute libre. Les arguments avancés entre autres par Pierre-Louis Bras, président du Conseil d’orientation des retraites, (qui revient sur les dernières prévisions démographiques et économiques actualisées) : « l’augmentation significative » de l’espérance de vie « aux horizons 2060-2070 », ou la « décroissance régulière » du ratio entre le nombre d’ « actifs » et celui de retraités, ne tiennent pas.

En effet, ce raisonnement dominant omet le fait que la courbe démographique relative aux jeunes générations montre une baisse des natalités et donc par là même, compense l’augmentation des retraités. Ce qui importe pour le financement de la solidarité (retraites, assurance chômage, santé…), c’est le rapport entre le nombre de personnes en âge de travailler (les cotisants) et le nombre de ceux qui sont trop âgés ou trop jeunes pour travailler (les bénéficiaires), auxquelles nous pouvons ajouter les jeunes en attente du premier emploi, les travailleurs privés d’emploi, les femmes ou hommes au foyer…
De plus, la productivité du travail ne cesse de s’accroître (même si l’on peut noter un ralentissement en ce début de nouveau millénaire). Si sa croissance se poursuit au rythme moyen du siècle écoulé (2% par an), dans une quarantaine d’années, un actif employé produira, à durée de travail égale, 2,2 fois plus qu’actuellement, largement de quoi compenser les pensions de retraite, à taux de cotisation inchangés.
Un dernier point, non sans importance : le déficit annoncé par l’État à l’horizon 2025 n’est pas dû à l’explosion des dépenses, relativement stables, mais à une baisse de l’effort public provoquant par des lois, un abaissement des ressources des cotisations sociales et une accumulation d’exonérations.

Ce que continuent de proposer et même d’imposer les divers gouvernements successifs, c’est une nouvelle réforme qui aidera à faire passer le système actuel de financement des retraites par répartition garanti par l’État à un système généralisé de financement par capitalisation, géré par la Bourse. C’est-à-dire par l’achat de titres correspondant soit à une subdivision du capital d’une entreprise (actions), soit à un emprunt d’État (obligations) mis sur le marché, ou bien par l’achat de dettes privées (crédit). Notre pension serait donc rémunérée en prévision d’un hypothétique travail futur à la hausse1.

L’homogénéisation des caisses de retraite vers un système « à points » est une des étapes vers une capitalisation dite « nécessaire » – actuellement la plupart des retraités peuvent prendre leur retraite avec relativement le même pouvoir d’achat que les actifs ; mais avec la retraite à points, l’État pourra minorer les pensions par la valeur du point pour obliger le futur retraité à compléter sa pension avec un fonds de pension – en bref, ce que l’État a toujours fait : créer un déficit pour justifier des mesures. En effet, dans le système capitaliste basé sur l’accumulation d’argent, les besoins de profit croissant des entreprises en concurrence constante entre elles au niveau mondial nécessitent des investissements de plus en plus lourds, pour produire plus et à moindre coût. Cela implique une diminution de la valeur de la marchandise produite et donc forcément, de sa plus-value qui, rappelons-le, est uniquement fournie par le travail humain.
Et, pour récupérer le max de fric, le patronat, les actionnaires et l’État (les capitalistes quoi !) s’attaquent à la masse salariale et aux cotisations sociales des salariés, dont celles destinées au financement des retraites.

Mais le système actuel de retraite, présenté comme un « acquis social », est aussi pour nous profondément injuste, inégalitaire, inéquitable !

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1 - A l’heure actuelle, il existe 3 « formules » de fonds de pension : le fonds de pension « défini public » garanti par l’État avec comme régulateur l’impôt, sauf en cas de faillite ; le fonds de pension « défini privé » avec comme régulateur l’assurance et ses limites, son taux de réserve ; enfin, la cotisation « définie privée » sans garantie, offrant généralement un rendement élevé mais plus risqué.

Ecologie
La fin des pollutions sol, air, eau, une adaptation au changement climatique… ?
Une impossibilité, tant que perdurera ce système politico-économique qu’est le capitalisme !


Une illusion persiste aujourd'hui : il serait possible de maintenir l’ordre capitaliste existant tout en rectifiant, via un réformisme mou, les « dérives » potentielles (« anti-écologiques », « financières », etc.). Qu'on ne s'y trompe pas : ce capitalisme à visage humain n'est qu'une contradiction dans les termes.

Une écologie cohérente est nécessairement anticapitaliste… mais pas forcément anarchiste !
Les idées d'un capitalisme vert, d’un « développement durable », sont contradictoires !
Si des dirigeants du monde entier se réunissent pour, prétendent-ils, « sauver le climat » (COP 21, et les suivantes), alors de deux choses l'une :
  • Soit ils sont en cohésion avec toute écologie digne de ce nom, et alors c'est une société post-capitaliste qu'ils projettent de mettre en place : et alors on aboutirait au communisme anarchiste dans le meilleurs des cas s’ils abolissent leur autorité et leur pouvoir propres, mais on pourrait aussi se retrouver dans un système autoritaire d’écologie planifiée !
  • Soit ces dirigeants ne sont là que pour occuper le terrain, et pour esquiver les problèmes écologiques fondamentaux, et alors ils nous éloignent réellement d'alternatives écologiques radicales dans la mesure où ils monopolisent les discours et la visibilité médiatique. Plus simplement, cela s'appelle un écran de fumée. C'est bien sûr la deuxième option qui prévaut aujourd'hui, ce pourquoi il s'agit, si l'on défend une écologie cohérente, de ne pas se laisser impressionner par ce babil spectaculaire.

  • Anti-Etatisme
    Le principe de gouvernement n’est pas la garantie de l’ordre !

    Tout gouvernement tend vers l’absolutisme, c’est la formule la plus pure, la plus rationnelle, la plus énergique, la plus franche, et à tout prendre, la moins immorale et la moins pénible pour celui-ci.
    Mais l’absolutisme est odieux à la raison et à la liberté ; le prolétaire se révolte dès qu’il en a conscience. La forme d’organisation des gouvernements et le manque d’universalité de leur but les ont fait reculer et suite à des concessions, toutes plus insuffisantes les unes que les autres, l’absurde principe de démocratie, directe, semi-directe ou indirecte, s’est imposé !

    Mais que demande l’humanité à ses maîtres ?
  • Pourquoi prétendez-vous régner sur moi et me gouverner ?
  • Et les maîtres répondent :
  • Parce que la société ne peut se passer d’ordre ;
  • parce qu’il faut dans une société des hommes qui obéissent et qui travaillent, pendant que les autres commandent et dirigent ;
  • parce que les facultés individuelles étant inégales, les intérêts opposés, les passions antagonistes, le bien particulier de chacun opposé au bien de tous, il faut une autorité qui assigne la limite des droits et des devoirs, un arbitre qui tranche les conflits, une force publique qui fasse exécuter les jugements. Or, le pouvoir, l’État, est précisément cette autorité discrétionnaire, cet arbitre qui rend à chacun ce qui lui appartient, cette force qui assure et fait respecter la paix. Le gouvernement en deux mots, est le principe et la garantie de l’ordre social : c’est là ce que déclare le bon sens commun.

  • Cette exposition se répète depuis que l’humain fait société. Elle est la même à toutes les époques, dans la bouche de tous les pouvoirs : on la retrouve identique, invariable dans la bouche des économistes, dans les journaux, chez les républicains, les socialistes, les communistes, les fascistes… Il n’y a de différence que par la mesure des concessions qu’ils prétendent faire à la liberté. Concessions illusoires, qui ajoutent aux formes de gouvernement dites tempérées, constitutionnelles, démocratiques… un assaisonnement d’hypocrisie dont la saveur ne les rend que plus méprisables.
    Ainsi le gouvernement se présente comme la condition absolue, sine qua non, de l’ordre. C’est pour cela qu’il aspire toujours, et sous tous les masques, à l’absolutisme : en effet, d’après le principe, plus le gouvernement est fort plus l’ordre approche de la perfection. Il y a là un rapport de cause à effet : le gouvernement étant la cause et l’effet serait l’ordre.
    Mais ce raisonnement n’en est pas moins faux et sa conclusion de plein droit inadmissible. Le rapport de gouvernement à ordre n’est pas du tout, comme le prétendent les chefs d’État, celui de cause à effet, c’est celui du particulier au général. L’ordre, voilà le genre ; le gouvernement, voilà l’espèce. En d’autres termes, il y a plusieurs manières de concevoir l’ordre : qui nous prouve que l’ordre assigné ainsi soit la réponse à la question social ?

    Antifascime
    Reconnaître le fascisme (Umberto Eco)


    Cette édition bilingue français-espéranto du livre d’Umberto Eco Il fascismo eterno a pour vocation de familiariser le lecteur avec deux sujets : le fascisme sous ses aspects sociaux et ses archétypes individuels, et l’espéranto avec ici une traduction se voulant coller au plus près à la syntaxe de la langue française..
    En préambule, nous avons laissé Umberto Eco vous présenter l’espéranto (langue oh combien égalitaire, puisque pour communiquer chacun fait un pas vers l’autre), avec un extrait du chapitre Les langues internationales auxiliaires de son livre La recherche de la langue parfaite, publié en 1994.
    Dans l'avant-propos, nous vous présentons le fascisme sous son angle social en faisant intervenir des auteurs tels que Robert Paxton, Zeev Sternhell,Milza Pierre et Berstein Serge et Luigi Fabbri.
    Et en fin, le texte Reconnaître le fascisme est présenté sur belle page avec en vis-à-vis sa traduction en espéranto Rekoni la faŝismon. Le texte a été enrichi d'une centaine de note pour faciliter sa lecture, car elle présente de nombreuses références, souvent peu ou mal connue.

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    La brochure (108 pages au format A5) est à votre disposition pour la somme de 2,20 € (prix du tirage en photocopie)
    Nous contacter par courriel : contact[arobase]cnt-ait-montpellier.org
    (Version bilingue)
    Préambule de l'auteur
    Précis de grammaire d'espéranto
    et avant-propos des éditeurs


    Reconnaître le fascisme
    Rekoni la faŝismon

    1er Mai
    .
    Le capitalisme, un système mortifère
    ou la guerre généralisée au vivant !


    Le travail n’est pas une fête et nous le savons bien. Voilà à peu près 150 ans que nous sommes embrigadés dans la production industrielle.
    Mais si en France l’ère du semi-esclavagisme prenait son essor, c’est en Angleterre que naissait, par un concours de circonstance, il y a quelque 400 ans, le capitalisme ; et 100 ans plus tard son support politique, l’État-Nation permit de réaliser ce qu’aucun système (féodal ou absolutiste) n’avait réalisé : la séparation du politique et de l’économique, et donc son expansion !
    L’Angleterre fut la première nation à réinvestir dans l’outil de production, installant la concurrence et le droit de propriété des moyens de production, faisant ainsi l’ébauche du salariat moderne. Ailleurs en Europe, les structures poltico-économiques de type féodal se renforçaient : s’appuyant sur des divers pouvoirs et privilèges extra-économiques, les seigneurs et les officiers de l’État s’appropriaient les surplus des paysans sous forme de rentes ou d’impôts. Le commerce permettait l’enrichissement de quelques-uns qui achetaient sur tel marché et revendaient avec profit sur d’autres.
    C’est donc sous la pression du système politico-économique anglais que le capitalisme prendra racine dans le monde, par la puissance de son marché, que chaque pays s’empressera d’imiter provoquant des remous d’une violence extrême.
    De grandes poussées de « modernisation » dirigées par les États-Nations, pour une adaptabilité aux technologies « novatrices » expulseront, souvant par le sang, les paysans de leurs bocages et les draineront vers la ville, où, miséreux, soit ils se feront happés par l’aspirateur de viande fraîche à bon marché, soit ils finiront dans la déchéance.

    Mouvement social
    Notre position sur le mouvement des « gilets jaunes »
    (d’après l’assemblée des assemblées)



    Nous reconnaissons une fibre libertaire dans les outils utilisés sur le terrain : autonomie, action directe sans intermédiaire, démocratie directe avec des assemblées locales et une assemblée d’assemblées semblant se diriger vers un fédéralisme revendiqué.
    Comme eux, nous pouvons dénoncer la répression, le mépris, le dénigrement venant de ce gouvernement ainsi que sa campagne de communication médiatique (grand débat…), de même que des médias à ses ordres.
    Comme eux, au niveau économique, nous dénonçons les inégalités sociales et sommes pour une amélioration des conditions de vie des « défavorisés ».
    Sur le plan tactique, nous ne pouvons qu’encourager la création de comités dans les lieux de travail, des grèves et un blocage de l’économie.

    Mais pourquoi ces moyens et ces tactiques si sympathiques à nos yeux et qui sont aussi les nôtres ne débouchent-ils pas sur le même but que le nôtre ?

    Mouvement social
    Assembléisme, Citoyennisme et Lutte de classe


    Assembléisme :
    Système prônant l’autonomie de groupes informels qui n’ont pas de lien entre eux, groupes formés de diverses classes sociales aux intérêts antagonistes, l’une exploitant l’autre en l’employant. Ce système est opposé à un fédéralisme fondé sur l’humain qui, lui, pose un pacte d’entraide entre toutes les assemblées d’une même classe sociale (celles-ci échangeant leurs problèmes et solutions pour conjuguer une liberté qui ne peut être que sociale).
    Citoyennisme : Idéologie dont les traits principaux sont la croyance en la démocratie comme pouvant s’opposer au capitalisme, le projet d’un renforcement de l’État (des États) pour mettre en place cette politique, avec les citoyens comme base active de cette politique.
    Le but avoué du citoyennisme est d’humaniser le capitalisme, de le rendre plus juste, de lui donner, en quelque sorte, un supplément d’âme. La lutte de classe est ici remplacée par la participation politique des citoyens, qui doivent non seulement élire des représentants, mais agir constamment pour faire pression sur eux afin qu’ils appliquent ce pour quoi ils sont élus. S’appuyer sur les exploités permet l’internationalisme : l’union des exploités à travers les frontières. Au contraire, se référer au « citoyen » ne permet finalement que de s’appuyer sur un « peuple » interclassiste, et surtout nous amène à la nation comme horizon indépassable…
    Ainsi, du « peuple » à la « nation », le pas est vite franchi !
    Bien entendu c’est un nationalisme de « gauche » qui est mis en avant, mais cela reste problématique. En tant qu’anarchistes, nous savons que bien souvent, c’est de la référence à la nation que sortent les pires horreurs : lois sécuritaires, politiques migratoires à gerber, extrême droite fascisante, colonialisme et guerres. Pour nous, la nation doit être critiquée et non mise en avant.
    Lutte de classe : Réalité découlant d’une organisation politique hiérarchisée et pyramidale inhérente à un système économique, la lutte de classe oppose les détenteurs de moyens de production aux producteurs ; elle ne cessera que lorsque l’humain aura établi la justice sociale (égalité politique et économique de tous). Tactique opposée au nationalisme, qui implique une concurrence entre pays et donc des guerres politiques et économiques. La lutte de classe regroupe dans ses rangs tout individu sur terre n’exploitant pas l’humain et elle se veut donc a-nationaliste (terme préféré à internationaliste car notre stratégie comprend l’abolition des frontières) et, de fait, a une valeur universaliste.

    Antiproductivisme
    Pendant les cadeaux, la lutte continue !


    ♪ « En décembre, c'est l'apothéose, La grande bouffe et les p'tits cadeaux... » ♬
    (Hexagone, Renaud)

    Il y eut d'abord les Saturnales et autres fêtes des Fous où, ne serait-ce que quelques jours, le maître devenait l'esclave et vice-versa. Même si le pouvoir en place organisait sciemment cette mascarade, tempérant ainsi les revendications populaires, il y avait alors dans l'air comme une saine ambiance de subversion des rapports sociaux : ces débordements furent souvent frappés d'interdiction.
    Puis vint le temps des églises chrétiennes qui s'accaparèrent chacune à sa manière le temps de Noël, s'accordant pour y placer la naissance de leur Messie et récupérer du même coup les fêtes du solstice d’hiver.
    Puis vint le temps du dogme capitaliste où l'Oncle Sam revêtit la houppelande rouge et la barbe blanche d'un père Noël débonnaire pour promouvoir urbi et orbi la grande fête de la consommation qu’une surproduction alimente,

    la grande communion mondiale qui rassemble le maître et l'esclave aux pieds de l'idole-marchandise.

    Antimilitarisme
    La guerre, c’est le Capital et l’État-nation !


    ♪ « Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
    C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit ! » ♬

    Il n’avait pas tort Brassens, car, de toutes les boucheries que la soldatesque capitaliste a perpétrées, c’est bien celle de 14/18 qu’est la plus chouette !

    Mais comment en est-on arrivé là ?

    Au milieu du XIVe siècle, la peste noire arrive en Europe. En éliminant le tiers de la population européenne, elle provoquera une crise sans précédent du féodalisme. Au XVIe siècle, la réponse anglaise à ce « manque à gagner » fut la réquisition de terres (enclosures) et le « prêt » de celles-ci, moyennant une rente (fermage), à des fermiers qui, employant des salariés pour maximiser la production, sont mis en concurrence : le capitalisme était né !
    À la fin du XVIIe siècle, les aristocrates capitalistes (gentry) et les monarchistes tenants du régime absolu (nobility) anglais s’affrontent pour le pouvoir. Ils finiront par se le partager, les premiers prenant l’économie et les seconds le politique. Alors qu’à la même époque, il existe en France 360 codes juridiques différents, en Angleterre le féodalisme se centralise, et la seule common law est appliquée (élaborée du XIe au XVe siècle) : l’État-nation était né !
    Bien que le capitalisme n’ait pas donné naissance à l’État-nation (seule organisation sociale au XVIIe siècle séparant les sphères économique et politique), et que ce dernier ne soit pas à l’origine du capitalisme, les transformations sociales qui ont favorisé son essor furent les mêmes qui permirent à l’État-nation de bien s’implanter et de se définir. L’État-nation et le capitalisme sont dès lors inséparables, tant et si bien qu’il nous semble évident qu’abolir l’un ne peut se faire sans abolir l’autre.

    1er Mai
    Travailleurs avec ou sans emploi, ex ou futurs exploités, réfugiés et apatrides

    Hormis pour celles et ceux qui travaillent souvent double à cette occasion, depuis déjà plusieurs décennies, en France, le 1er Mai est vécu soit comme un simple jour férié (le seul de l’année où on ne bosse pas tout en étant payé à se la couler douce, « fête » officiellement instaurée en 1941 par Pétain), soit comme l’occasion d’une cérémonie d’un autre âge (quelques défilés traîne-savates de plus en plus désertés clamant de nombreuses revendications disparates). Il n’en fut pas toujours ainsi.
    - 1er mai 1886, à Chicago : à la fin d’un rassemblement (340 000 travailleurs) à l’usine Mac Cornick demandant la journée de 8 heures, autour de 200 policiers chargent les travailleurs, en blessent un grand nombre et en tuent un. August Spies, militant anarchiste, rédige alors un appel à un nouveau rassemblement pour dénoncer les violences policières. Il se tiendra trois jours plus tard.
    - 4 mai 1886, toujours à Chicago : sur la place Haymarket, à la fin d’une grosse manifestation, tandis que la police décide une fois encore de charger, une bombe éclate. Si un flic meurt sur place du fait de l’explosion, dans le chaos, plusieurs d’entre eux y laisseront la peau. 8 anarchistes sont inculpés, 4 finiront pendus (tous seront réhabilités en 1893).
    Voilà comment pour longtemps, partout dans le monde, le 1er Mai représentera une journée de lutte pour l’obtention de la journée de 8 heures.

    Manifestation du 22 mars
    Pour en finir avec le travail ! Un changement radical politique et économique de la société

    Les coûts de production doivent sans cesse baisser du fait d’une concur-rence agressive et de la compétition généralisée. À ceci vient s’ajouter un chômage technologique provoqué par l’automatisation et l’automation ; par vagues successives, les travailleurs sont éjectés des entreprises pour être remplacés par des machines. Trop de production, moins de consommation et des crédits devenus non solvables provoquent l’arrêt de la circulation monétaire et donc des crises économiques, qui s’avèrent inéluctables dans le système capitaliste.
    Les gouvernements s’enchaînent et accompagnent à coup de mesures anti-sociales les chefs d'entreprise dans leur plan de restructuration. Flexibilité tous azimuts, licenciement facilité, allégement des « charges »... sont votés par « nos » élus. Tout ceci prouve l'évidente collusion d'intérêts entre patrons et gouvernants.

    Combat syndicaliste n° 255
    Edito

    Hormis un Benoit Hamon qui cherche à se raccrocher à n'importe qu'elle branche qui passe pour masquer l'absence totale de perspectives nouvelles que peut proposer la social-démocratie, les candidats à la présidentielle prônent tous l'idée que le travail est l'aboutissement que nous recherchons tous. L'affirmation est contestable. Que nous soyons au travail ou précaires, les deux problèmes majeurs auxquels nous nous confrontons sont les difficultés matérielles à vivre décemment et notre incapacité à reprendre le contrôle sur les décisions qui conditionnent nos vies.

    Archives
    1er mai
    Un système mortifère qu’il nous faut détruire !

    Il est urgent de concevoir une alternative au capitalisme, basée sur l’équité, la liberté, l’entraide et la gestion directe dans nos lieux de vie et de travail. Nous n’attendons rien de l’État et nous refusons de donner tout pouvoir de décision à des politiciens.
    PARCE QUE la politique et l’économie d’un pays sont déterminées par des règles de concurrence économique et géopolitique au niveau mondial ;
    PARCE QUE certains politiciens mènent une politique favorable aux entreprises et aux sociétés financières (qui les subventionnent), politique contraire à nos intérêts ;
    PARCE QUE d’autres nous mystifient en nous faisant croire en un capitalisme non libéral, « à visage humain », qu’ils pourraient gérer au mieux de nos intérêts ;
    PARCE QUE les uns et les autres, en nous appelant aux urnes, nous incitent à abandonner en leur faveur notre capacité à nous occuper nous-mêmes de nos intérêts ;
    PARCE QUE, en nous faisant croire qu’ils peuvent gérer nos intérêts du haut de l’assemblée nationale, ils nous éloignent de la seule chose qui peut faire changer la société : la lutte frontale au niveau international des travailleurs contre leurs exploiteurs.

    Entraide Anationale
    Ford espagne complice de la répression syndicale dans des entreprises partenaires prestataires de services

    La fédération locale de Valencia de la CNT espagnole appelle à une campagne internationale contre Ford dénonçant le licenciement d’un de ses adhérents, qui travaillait chez Quality Services Production (prestataire de services pour Ford).
    Roberto Pérez Castellanos, délégué syndical CNT (représentant son syndicat et non élu par l’ensemble des salariés) chez Quality Services Production à Almussafes, Valencia, a été licencié en 2016, alors qu’il était en arrêt maladie en raison du harcèlement moral qu’il subissait.


    Agir au lieu d'élire

    À nos dirigeants !

    Vous êtes tranquillisés, car votre avis est plus important que le nôtre ?
    Rassurés, parce qu’on vous laisse décider ?
    Seulement, savez-vous que des « gens » n'ont plus de travail pour vivre
    et se sentir dignes,
    qu’ils rognent sur leur loisir pour simplement avoir de quoi nourrir leur famille ?
    Sans compter que nombreux sont encore celles et ceux qui, trop jeunes,
    n’ont pas eu d’autre choix que de trimer pour survivre. Aussi, bien sûr que
    nous ne sommes pas tous des intellos ou de beaux parleurs ; loin s’en faut.
    Mais, en revanche, nous savons tous travailler et aimer, produire et créer,
    apprendre et transmettre. Et malgré le mépris que vous nous témoignez,
    vous êtes bien obligés d’admettre que sans nous, vous n’êtes plus grand chose !

    NOUS SOMMES LES TRAVAILLEUSES - NOUS SOMMES LES TRAVAILLEURS

    C'est nous qui plantons, fabriquons, réparons et livrons, soignons et éduquons...
    C’est encore nous qui tombons en première ligne
    de vos sales guerres impérialistes.
    Et vous, pendant ce temps, seule compte la capitalisation de vos privilèges.

    Nous, « sans dents » - mais prêts à mordre ! -, ne sommes pas dupes.
    Comment osez-vous appeler « souveraineté du peuple » cette mascarade ?
    Nous savons bien que ce sont les rupins qui font les lois.

     Agir au lieu d'élire




    Combat syndicaliste n° 254
    Edito

    C'est le branle bas de combat médiatique, la classe politique gesticule : le carnaval électoral a commencé. Afin d'éviter tout déboire, le gouvernement dépense sans compter pour éviter un conflit chez Alstom. Là, il n'est plus question de compter les sous, l'enjeu politique est trop important: il ne faut pas qu'un plan social vienne perturber le « débat démocratique ». Les dirigeants d'Alstom l'ont bien compris : c'est le moment de menacer, le politique est en position de faiblesse, il doit se faire élire. Plutôt que de compter sur les promesses électorales, il vaut mieux mettre le bazar avant les élections et se faire payer comptant.

    Combat syndicaliste n° 253
    Edito

    « C'est le propre du privilégié et de toute position privilégiée que de tuer l'esprit et le cœur des hommes. L'homme privilégié soit politiquement, soit économiquement, est un homme intellectuellement et moralement dépravé [...] Tous les pouvoirs établis, [veulent] s'éterniser en rendant la société, confinée à [leurs] soins, toujours plus stupide et par conséquent plus nécessiteuse de son gouvernement et de sa direction [...], lors même qu'[ils] sont issues du suffrage universel. Ce dernier peut en renouveler la composition, il est vrai, ce qui n'empêche pas qu'il se forme, en quelques années, un corps de politiciens privilégiés de fait, non de droit, et qui, en se vouant exclusivement à la direction des affaires publiques d'un pays finissent par former une sorte d'oligarchie politique ou d'aristocratie. »* Ces lignes datent de 1869 mais pourraient tout aussi bien avoir été écrites aujourd'hui.

    Mémoire
    Une expérience de gestion directe en Espagne 1936


    La brochure que nous vous présentons est une fabrication propre à l’événement qu’est le 80e anniversaire de la révolution sociale espagnole. Elle reprend différents textes parus dans une revue Itinéraire et un livre La collectivisation en Espagne.
    Nous nous sommes particulièrement attachés à montrer la gestion directe dans l’œuvre de ces pionniers de l’organisation. Organisation à la base qui fut réalisée aussi bien sur le plan politique qu’économique. Ce fut la première et sûrement la dernière révolution syndicale. La CNT-AIT ayant abandonné l’idée que soutient la Charte de Paris (1946), de la reprise des entreprises par les syndicats pour la laisser aux mains de tous les travailleurs, condition sine qua non pour ne pas tomber dans le piège de la dictature du prolétariat.

    Dans l'avant-propos, nous nous sommes contentés d’une ébauche des conditions préfigurant ce bouleversement social qui prit naissance un 19 juillet 1936 et finit en juillet 1937. Le gouvernement républicain de la Généralité où les communistes étaient majoritaires décidait d’en finir avec les collectivisations, l’armée du colonel Lister de conviction profondément stalinienne repend son œuvre sanguinaire. La guerre sociale révolutionnaire laissait place à une guerre civile nationaliste.

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    19h00 : "Fallait pas" (chacun apporte un truc à boire et à manger à partager ensemble)
    19h30-19h45 : projection d'un montage vidéo sur l'Espagne en 1936.
    19h45-20h00 : lecture, si possible interactive, du témoignage de Miguel Celma, « La Collectivité de Calanda, 1936-1938 »
    A la suite, infos sur des expériences contemporaines (Lip, Chiapas...). Débat, questions éventuelles.
    Animation musicale: chansons révolutionnaire accompagnées à la guitare.

    Samedi 10 décembre 2016 à partir de 19 h
    Au local du Centre Ascaso Durruti :
    6 Rue Henri René 34 000 Montpellier
    « Gestion directe d'hier à aujourd'hui »



    Les 80 ans de la révolution sociale
    espagnole de 1936-1937


    Mémoire
    Concert commémoration révolution espagnole

     

    L'union locale de la CNT-AIT de Montpellier vous informe qu'aura lieu une soirée d'hommage à "la révolution sociale Espagnole" le samedi 26 Novembre au local associatif le "KJBI" (8 rue des pointes 34920 le Crès) à 19 h30.

    Cette soirée concert exposition est coorganisée par le CGA, la CNT, le centre Ascaso Durruti dans le cadre des 80 ans de la révolution sociale Espagnole. Les organisations présentes feront tables de presses.

    .
    Combat syndicaliste n° 252
    Edito

    Le 5 septembre 1936, Robert Capa photographiait un soldat républicain fauché par une balle, en pleine course. L'homme en question, Federico Borrell. Garcia était anarchiste et se battait pour la révolution sociale qui débutait, en réaction au pronunciamiento franquiste. 80 ans après, il n'est pas inutile de nous souvenir de ce combat et de ce qu'il représente. Finalement, ce passé répond à des questions de notre présent. Le capitalisme nous écrase toujours, et lorsque la crise sociale devient trop forte, il finance la montée de l'extrême droite. Nous n'en sommes pas encore à la guerre civile mais la répression policière des manifestations, l'État d'urgence et les discours des politiques de tous bords, n'annoncent rien de bon. Le système est déterminé à passer en force. Il détruit les quelques droits qui restent aux travailleurs, il nous dépossède de notre territoire pour des projets aussi destructeurs que lucratifs et il mine notre santé par une pollution, elle aussi, lucrative. Notre avis ne compte pas pour cette oligarchie obsédée par l'argent.

    Lutte de classe
    Bon de souscription
    (Même si tu ne retournes pas ce bon à ton patron, faute de te mettre en grève, il y aura souscription)

    J’adhère à la loi El Khomri :

    - je veux travailler jusqu’à 67 ans ;
    - je veux pouvoir être licencié(e) plus facilement, qu’il s’agisse d’une incapacité due à un accident du travail ou à une diminution des bénéfices de mon entreprise ;
    - je souhaite que mes indemnités soient réduites en cas de licenciement (y compris en cas de licenciement abusif) ;
    - je suis favorable à ce qu’il y ait un droit pour chaque entreprise et non un même droit pour tous ;
    - je ne souhaite plus passer la visite médicale du travail ;
    - je veux que mes horaires de travail, c'est-à-dire leur répartition, puissent être modifiés n’importe quand ;
    - je veux pouvoir travailler jusqu’à 60 heures par semaine, et même sans limite en cas de forfait jour ;
    - je souhaite que mes heures supplémentaires soient moins bien rémunérées (quand elles le sont !) ;
    - je suis d’accord pour que mes dates de départ en congé puissent être légalement modifiées moins d’une semaine avant mon départ ;
    - je suis favorable à ce que les apprentis mineurs puissent travailler 40 heures par semaine ;
    - je souhaite que tous les acquis sociaux soient remis à zéro tous les 5 ans ;
    - je suis favorable à la disparition progressive de l’inspection du travail.

    Combat syndicaliste n° 251
    Edito

    Ceux qui pensent que la lutte des classes est un concept dépassé ne doivent pas comprendre ce qui se passe en France en ce moment. L'ampleur de la mobilisation contre la loi travail n'a d'égal que la violence de la répression qui l'accompagne. Des centaines d'interpellations, des dizaines de blessés, un local syndical saccagé par les force de l'ordre, à Lille, des manifestations « dispersées » sans ménagement et sans avertissement, une manifestation interdite, puis autorisée sous la forme d'un manège ridicule, la lutte des classes est bien d'actualité !

    Lutte de classe
    Retrait de la loi El Khomri Tant qu'il y aura des patrons
    Sous prétexte que la Loi est illisible, le patronat et ses soutiens poliques exigent la réforme du Code du Travail. De quelle réforme s'agit-il ? Le rapport Combrexelle et la loi qui doit en découler s'inscrivent dans la continuité des réformes précédentes et ont pour but :
    Poussés par les lois du marché et de la concurrence, ils chercheront à augmenter leurs bénéfices, toujours, et toujours plus, à nous exploiter chaque jour un peu plus, sans trêve ni répit. Sans trêve ni répit, nous aurons à lutter pour défendre notre droit à vivre. Cette guerre qu'ils nous imposent ne cessera qu'avec la disparition du patronat et du salariat.

    Lutte de classe
    Avec la loi El Khomri, un cap est franchi !

    Sous les applaudissements nourris des capitalistes, le gouvernement lance une réforme du Code du Travail gravissime. La nouvelle loi qui plane sur nous, bien qu’elle s’inscrive dans la continuité des mauvais coups précédents (Accord National Interprofessionnel – ANI –, « pacte de responsabilité », « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi », loi Macron, loi Rebsamen), opère une rupture radicale et structurelle avec l’esprit des acquis sociaux obtenus au fil du temps par la grande classe des prolétaires.

    Répression
    Communiqué de la CNT-AIT concernant la détention, en Espagne, de marionnettistes accusés d'apologie du terrorisme.

    Le vendredi 5 Février 2016, les deux membres de la troupe « Marionnettes d'en bas » (dont l'un est adhérent d'un syndicat de la CNT espagnol) ont été arrêtés durant la représentation de leur dernière production, « La Sorcière et Don Cristobal », sur des accusations d'apologie du terrorisme.
    La première du spectacle a eu lieu le 29 Janvier dernier et a été reprise le 31 à Grenade, sans incidents et avec un public nombreux. La position défendue, qui se veut humanitaire, face à certains problèmes de l'actualité, pouvait trancher avec celle d'autres positions politiques. L'œuvre prône la coexistence, la tolérance et l'acceptation des différences.
    Lors de la représentation du 5 février, à Madrid, une partie du public s'est sentie gênée par cette œuvre, et loin de se limiter à une question ou des critères esthétiques, a appelé la police pour dénoncer une prétendue apologie du terrorisme. La police a procédé à l'arrestation des membres de « Marionnettes d'en Bas », qui, depuis, sont détenus au secret.


    Combat syndicaliste n° 250
    Edito

    Attentats, droitisation de la société, montée de la xénophobie, migrants mis à l'index tout cela sur fond de crise sociale... la situation n'est pas simple pour celles et ceux qui aspirent à la liberté.
    Pourtant, à prendre du recul, il devient évident que tous ces sujets sont liés. Dans les années 80, les dictateurs issus du nationalisme arabe ont imposé à leurs peuples un tournant vers l'ultralibéralisme et ont jugé judicieux de permettre aux frères musulmans d'étendre leur influence pour contrer les mouvements anticapitalistes qui menaçaient leur pouvoir personnel. Dans les années 90, la situation s'est aggravée encore, avec l'intervention militaire des puissances occidentales dans la région qui entendaient mettre la main sur les ressources pétrolières. Dans les années 2000, alors que les mouvements sociaux agitaient la région, l'islamisme est devenu un courant politique puissant prêt à concurrencer les gouvernants traditionnels. Avec la crise de 2008, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient ont connu un vaste mouvement révolutionnaire tandis qu'en Europe, les dirigeants mettent en place des politiques d'austérité qui ont pour but de faire payer la crise économique à leurs peuples

    Fiche "S"
    Etat d'urgence

    NOM : FRANCE
    PRÉNOM : RÉPUBLIQUE
    NÉE LE : 22/09/1792 À PARIS
    PÈRE : ÉTAT-NATION
    MÈRE : ASSEMBLÉE NATIONALE
    ALIAS : MARIANNE
    SEXE : TRICOLORE
    NATIONALITÉ : DÉMOCRATURE
    DESCRIPTION : BONNET PHRYGIEN, COCARDE, SEINS NUS

    RECHERCHÉ POUR ESCLAVAGISME MODERNE, EXPLOITATION D'HUMAINS, VOL AGGRAVÉ, TERRORISME D'ÉTAT ET VIOLENCE ARMÉE EN BANDE ORGANISÉE, TRAFIC D'ARMES, CORRUPTION, ETC.

    CONDUITE À TENIR : INDIVIDU FÉROCEMENT AGRESSIF, LOURDEMENT ARMÉ, SOURNOIS ET HYPOCRITE.
    NE PAS SE LAISSER ENDORMIR PAR LES MOTS DE "?LIBERTÉ, EGALITÉ, FRATERNITÉ ".


    Combat syndicaliste n° 249
    Edito

    Ça y est! C'est la rentrée. Les travailleurs avons du mal à joindre les deux bouts et à jongler avec les horaires de nos enfants séquestrés par les institutions édu-castratives. Syndicalement parlant, des centaines de petits con?its explosent partout dans l"hexagone pendant que les "partenaires sociaux responsables et représentatifs" grimacent des journées de mobilisation et de gréve sans aucune base directe.

    Statuts de la CNT-AIT
    Réformés au trente-cinquième congrès d'octobre 2015

    TITRE PREMIER

    BUT

    Article premier 
    la Confédération nationale du travail a pour but :
    – de grouper pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux, tous les salariés du territoire de l'État français, à l'exception des forces répressives de l'État et du Capital, considérées comme des ennemies des travailleurs ;
    – de poursuivre, par la lutte de classe et l'action directe, la libération des prolétaires qui ne sera réalisée que par la transformation totale de la société actuelle.
    Elle précise que sa volonté, dans une société de classes en lutte, est de regrouper les exploités dans le but d'abolir le Capital et l'État par un moyen qui ne peut être que la disparition immédiate des classes sociales par l'émergence du communisme anarchiste. Cette transformation ne s'accomplira que par la suppression du salariat, par la réappropriation collective des moyens de production, de répartition, d'échange et de consommation, et leur organisation autonome et directe par les assemblées et conseils d'individus concernés ; la suppression de tous les États, du travail en tant qu'activité contrainte et séparée du restant de la vie sociale, et du prolétariat en tant que classe ; et l'établissement d'une organisation libre, fédéraliste et autogestionnaire de la société.
    La CNT est internationaliste et proclame sa solidarité avec les travailleurs de tous les pays et de toutes les origines. Elle s'associe avec les organisations anarchosyndicalistes d'autres pays pour étudier les questions sociales à l'échelle internationale et pour œuvrer avec elles à la libération totale des travailleurs.
    La CNT œuvre pour développer la solidarité et une conscience de classe antiautoritaire parmi ses adhérents et tous les prolétaires et resserrer les liens de fraternité qui les unissent.
    Agir au lieu d'élire
    À nos dirigeants !

    Vous êtes tranquillisés, car votre avis est plus important que le nôtre ?
    Rassurés, parce qu’on vous laisse décider ?
    Seulement, savez-vous que des « gens » n'ont plus de travail pour vivre et se sentir dignes,
    qu’ils rognent sur leur loisir pour simplement avoir de quoi nourrir leur famille ?

    Migrations
    Les migrations et les guerres ne sont que des effets d'un système politico-économique criminel !

    Chaque fois qu'une guerre fait rage, il y a une migration humaine suite aux frappes d'opportunistes locaux à la recherche du pouvoir d'une part et, d'autre part, suite à des bombardements « chirurgicaux » dus aux soutiens intéressés d'« alliés » extérieurs.
    Pour nous, la liberté pour quiconque de circuler et de s'installer sur terre devrait être inaliénable, contrairement à la liberté de circulation des marchandises. Le principe d'État-Nation foule aux pieds cette liberté première en érigeant des frontières-forteresses, qui garantissent aux sociétés égoïstes les plus avancées technologiquement le confort du néocolonialiste.


    Stratégie



    L’anarchosyndicalisme :
    un antifascisme radical et prévenu

    Fascisme :Au sens large, le terme s’est étendu à tout mouvement politique ou organisation qui, pour son seul compte, s’appuie sur un pouvoir imposé par la force. Ce groupe dominant, à la tête d’un État dictatorial, gouverne par la répression en évacuant un à un les contre-pouvoirs. L’exaltation du sentiment nationaliste, la discrimination, la ségrégation et le contrôle de la société civile en sont ses principales caractéristiques. Le culte du chef et de la hiérarchie lui est indissociable et inculqué dès la prime enfance. Son économie centralisée se base sur un capitalisme sans concurrence, ploutocratique, agressif voire impérialiste, immodéré et triomphant. Car le fascisme, c’est ça ! Quand l’État montre son plus monstrueux visage en devenant absolu, contrôlant et dominant par la puissante armée de l’argent.
    Impérialisme



    Décolonisation ?
    L'armée française toujours en Afrique

    S’il faut choisir un camp, c’est dans celui d’une population dominée et victime de violences que nous sommes. En effet, elle est prise en otage entre des bandes de religieux armés et une armée française qui ne représente que la volonté d’une classe exploiteuse ; celle-ci s’exprimant dans sa forme par la démocratie représentative et dans ses intérêts par sa cohorte de chefs d’entreprise. Une union sacrée qui permet encore une fois de réduire notre espace de liberté en contrôlant le discours médiatique et en renforçant le plan Vigipirate.


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    Bases militaires et principales opérations françaises en Afrique depuis 1990