Victor Griffuelhes
Le syndicalisme révolutionnaire
« Le syndicalisme est le mouvement de la classe ouvrière qui
veut parvenir à la pleine possession de ses droits sur l’usine
et sur l’atelier ; il affirme que cette conquête en vue de réaliser
l’émancipation du travail sera le produit de l’effort personnel
et direct exercé par le travailleur.
À
la confiance dans le Dieu du prêtre, à la confiance dans le Pouvoir
des politiciens inculquées au prolétaire moderne, le syndicalisme
substitue la confiance en soi, à l’action étiquetée
tutélaire de Dieu et du Pouvoir, il substitue l’action directe – orientée
dans le sens d’une révolution sociale – des intéressés,
c’est-à-dire des salariés.
Par conséquent, le syndicalisme proclame le devoir pour l’ouvrier
d’agir lui-même, de lutter lui-même, de combattre lui-même,
seules conditions susceptibles de lui permettre de réaliser sa totale
libération. De même que le paysan ne récolte le grain qu’au
prix de son travail fait de luttes personnelles, le prolétaire ne jouira
de droits qu’au prix de son travail fait d’efforts personnels. »
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