Arrêt de l’intervention en Afghanistan !

Quand les dominants décident de la guerre on y retrouve toujours des intérêts capitalistes qui ne sont pas encore assez bien aménagés pour ceux qui sont les plus forts sur le marché à ce moment-là ou pour ceux qui veulent les concurrencer. Cela fait des mois que l’on meurt en Afghanistan pendant que la Bourse amuse de l’air du temps et des cadavres.
Cela fait des mois que les médias débitent quotidiennement, mais discrètement maintenant, leurs inepties. Agrémentant leurs bulletins d’une traque au bandit ricaneur et insaisissable, emportés par l’appât du scoop dans un système où l’information est bloquée par l’armée, ils n’hésitent pas à se contredire d’une fois à l’autre, usant de mots terrifiants qui nous laissent apeurés et impuissants. Peur du diable caché quelque part dans une région du monde aride et caverneuse, peur d’ouvrir le courrier au cas où un poison invisible s’y serait glissé, peur des ces hommes et de ces femmes entrés clandestinement sur le territoire européen, peur du voisin qui pourrait être un terroriste Pour faire régner un régime de terreur la démocratie peut parfois se passer de casques et de bottes. Quoi de plus normal alors que, submergés par cet effroi, impuissants devant les images d’enfants afghans affamés, nous cherchions à nous rassurer. Alors l’état et le Capital arrivent comme Zorro avec leur police et leur armée. Ça a été d’abord Vigipirate, histoire de nous familiariser avec les contrôles quotidiens et l’état policier. Ça a été la mobilisation du vieux sous-marin, Bernard henry Lévy. C’est maintenant celle du nouveau gros machin tricolore, le porte-avions Charles-de-Gaulle et la participation de l’armée française aux bombardements et à l’occupation militaire de l’Afghanistan L’état français, le petit doigt sur la couture du pantalon, répond présent au super G.O. yankee et à son nouveau grand jeu meurtrier, l’opération “Anaconda”. Ceux-là mêmes qui bombardent et qui tuent, qui font fuir les populations vers des camps désuets et sous-équipés ne font rien d’autre que défendre leurs intérêts dans cette région du monde. La guerre est toujours une affaire du capitalisme ; elle n’est pas celle des exploités.
Pendant les guerres, les affaires continuent, et quand les guerres sont finies, le capitalisme continue encore : une petite classe de possédants exploite la majorité de la population mondiale.
Depuis quelques années, l’état afghan, armé par les États-Unis, asservissait des femmes et des hommes au vu et au su des démocraties occidentales. C’est depuis très longtemps que les démocraties occidentales vendent des armes à des groupes ou à des états dont les intentions politiques sont clairement la prise et le maintien du pouvoir par l’asservissement contraint des populations exploitées. L’état afghan taliban avait été légitimé par ces démocraties occidentales, comme l’est le nouvel état afghan, composé de guerriers.
Les frontières sont décidées par les seigneurs de la guerre. Le patriotisme ou la foi sont l’argument démagogique dont ils usent pour nous diviser, nous désignant les femmes et les hommes de l’autre côté des frontières comme des ennemis. Ainsi nous ne pensons pas à nous révolter contre nos propres gouvernants et contre nos patrons. Qu’on ne s’y trompe pas, les dominateurs et les exploiteurs sont les mêmes de chaque côté de la frontière.

Notre patrie, c'est le monde. Non à la guerre, non à toutes les guerres !

Syndicat Intercorporatif de Montpellier.
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