Halte à la politique répressive de la SMTU !

Voilà qu'on veut à tout prix obliger les chauffeurs à jouer les flics. Il faudrait qu'il se mettent à contrôler les gens pour s'assurer qu'ils ont bien un titre de transport, sinon... expulsion du bus. Il faudrait que les fameux agents d'ambiance se mettent aussi de la partie.
Diviser pour mieux régner, revoilà le vieil adage qui pointe son nez. Car que ce soit nous les usagers, que ce soit les chauffeurs ou les agents d'ambiance, nous sommes tous du même côté social, celui des exploités, il ne faut pas l'oublier. Ce serait déjà un bon début qu'ils s'organisent de leur côté pour refuser les directives de leur direction, car il n'y a pas de raison que les agents d'ambiance et les chauffeurs subissent les conséquences des inégalités sociales.. Le vrai problème est là. Si le nombre de gens qui prennent le bus sans payer augmente chaque année, c'est que le nombre de gens en galère augmente. Que l'on soit précaire, étudiant boursier ou jeune galérien, le prix du bus a la même valeur : inabordable.
Et que va-t-on faire si la SMTU applique réellement sa politique de discrimination sociale ? On devrait rester là sans rien dire, à subir les pressions physiques et morales d'un nouveau contingent de flics, s'ajoutant aux contrôleurs en titre ?
Non il n'est absolument pas question de se plier à leur ordre sécuritaire. La liberté de circuler existe bien, et c'est à nous d'en user. A un moment où on commence à s'inquiéter des méfaits en matière de santé publique de la voiture, il serait temps qu'il y ait une vraie politique basée sur le développement des transports alternatifs (vélo, bus... ). Mais c'est vrai aussi que la politique urbaine actuelle est surtout basée sur un rapport de classe. C'est à dire que tout est fait pour que le pauvre soit envoyé le plus loin possible du centre ville et de ses richesses. Sans compter que le rapport au temps dans lequel on baigne est un rapport d'argent. Après tout, le temps n'est il pas de l'argent ?
A nous de ne pas nous laisser faire. Il faut s'organiser pour des transports collectifs gratuits pour tous, financés par exemple grâce aux économies issues de la diminution de la circulation des voitures (pollution, santé, accidents de la route...).
Remettre en cause la politique urbaine actuelle, c'est préparer aussi un renversement des logiques étatistes et capitalistes. Pour une société au service de l'homme et non de l'argent.
Que l'on soit usager ou travailleur à la SMTU (contrôleurs à part, cela va de soi : il n'est pas question de s'allier avec des gens qui sont des valets du Capital), c'est ensemble que l'on peut inverser ces logiques.
Une réunion publique aura lieu le mardi 12 janvier à 19h à la fac de Lettres (préfabriqué CNT) pour préparer des actions contre la politique de la SMTU.

Syndicat Intercorporatif de l'Hérault