Ils sont une poignée dans le monde

Ils sont une poignée dans le monde à communiquer avec leurs portables en tous genres, à voyager en jets privés ; ils achètent et vendent ils « fusionnent », ils « synergisent », ils jouent à la loi du marché, à la concurrence, à la mondialisation. Leur dope : le pouvoir économique.
Le mot magique pour nous faire avaler tout ça, c'est « flexibilité ». Échine courbée et profil bas, voilà comme nos patrons libéraux aimeraient nous voir : résignés à être exploités.
D'autres, ceux du fordisme, préféraient et préfèrent nous voir marcher la tête haute et le cœur content : fiers d'être exploités. Le maître-mot c'est alors « consommation ».
Où est la différence pour nous ? !
Le capitalisme, qu'il soit libériste ou pas, c'est encore et toujours le capitalisme ; il n'y a jamais eu de périodes heureuses pour notre classe sociale, seulement des plus ou moins pires.
Depuis que le monde est monde, nous avons toujours été précaires, dépendants de la volonté de nos exploiteurs de nous embaucher ou de nous licencier, selon les nécessités de leur porte-monnaie.

Ils sont aidés par les États. Les directives du FMI et de Maastricht, les aides financières qui sont accordées aux patrons en France et autres babioles nuisibles pour nous en sont la preuve.
Pour nous faire avaler tout ça, la formule-clé, c'est « relance de l'économe ».
Mais le FMI date déjà de 1944, le Marché Commun, ancêtre de l'Union Européenne, date des années 60, et les aides financières accordées aux patrons, elles, ne datent pas d'hier. Tout cela, c'est du temps des fameuses « trente glorieuses » ! Où est la différence pour nous ? ! L'État, qu'il soit dit « de providence » ou pas, n'est que l'instrument, que l'exécutif de la classe possédante (bourgeoisie nationale hier, multinationales aujourd'hui) ; il n'a jamais été une instance indépendante du pouvoir économique, comme l'antilibéralisme et l'illusion démocratique voudraient nous le faire croire. Il fournit au Capital une justice et une police qui veillent à la paix sociale d'une société divisée en classes inégales. Et il gère la précarité à laquelle le capitalisme nous condamne.

Les antilibéralistes veulent opposer aux exagérations du capitalisme un État-rempart Mais le capitalisme n'exagère jamais, le capitalisme agit en bon opportuniste qu'il est: un jour paternaliste, tantôt guerrier, tantôt humanitaire, le lendemain libéraliste, selon ses intérêts du moment
Le terme consensuel des antilibéralistes, c'est « citoyenneté ».
En effet pour nous convaincre du bien-fondé de leurs propositions, ils appellent à des rassemblements citoyens, où chacun serait concerné, patrons et salariés réunis donc dans la construction d'un État politiquement démocratique et économiquement dirigiste. La parfaite synthèse d'une telle vision politique, c'est « l'entreprise citoyenne ».
C'est alors l'abandon de la lutte de classe au profit de la défense de l'État républicain qui serait garant d'un capitalisme à visage humain.

Pour nous, anarchosyndicalistes, il n'est pas de lutte contre le libéralisme sans lutte contre l'exploitation et contre la domination d'une classe sociale sur une autre, sans lutte de classe contre le Capital et l'État.


A bas le Capital ! A bas l'État !
Vive le Communisme Libertaire
!


Syndicat Intercorporatif C.N.T. de l'Hérault