Le travail n'est pas une
fête !!...
« Nous ferons une France organisée ou la discipline des subordonnés réponde à l'autorité des chefs, dans la justice pour tous. .. Le salarié ne doit se préoccuper, sur son lieu de travail, que du travail, doit se soumettre à la discipline de l'entreprise, et le patron doit agir comme le chef d'une cellule sociale. Il y incarne l'Autorité, car l'ordre et la hiérarchie sont les piliers de l'entreprise »
Philippe Pétain.
Et
la journée de lutte se transforme en fête nationale !...
Quand
les citoyens plébiscitent ....
Il
y a un an des bouffons tentaient de culpabiliser les abstentionnistes en
détournant le célèbre slogan « élection, piège à cons » en
« abstention, piège à cons »
De l'extrême gauche à la droite le rappel à voter Chirac allait donner
« une légitimité à l'escroc d'hier ».
Le
troisième tour social annoncé par les « perlimpinpins » gauchistes
accouche d'une période de régressions sociales et de répression rarement
atteintes jusqu'à maintenant.
Qu'ont-ils
encore à nous recommander un an après ce fourvoiement et que les urnes se sont
fermées sur les cendres de leurs illusions ?.
Libéral
ou étatique, le capitalisme reste le capitalisme:
Pour
les uns il faut se résigner à être exploité, à courber l'échine et faire profil
bas. Les autres préfèrent consommer.
L'État
qu'il soit de providence ou pas n'est que l'instrument de l'exécutif de la
classe possédante (bourgeoise nationale hier, multinationale aujourd'hui). Il
n'a jamais été une instance indépendante du pouvoir économique comme
l'anti-libéralisme et l'illusion démocratique voudraient nous le faire croire.
Il fournit au capital une justice et une police qui veillent à la paix sociale
d'une société divisée en classes inégales. Il gère la précarité à laquelle le
capitalisme nous condamne.
Les
anti-libéralistes veulent opposer aux « exagérations » du capitalisme
un État-rempart. Mais le capitalisme n'exagère jamais. Le capitalisme agit en
bon opportuniste qu'il est : un jour paternaliste, le lendemain libéraliste
selon ses intérêts du moment.
Le terme consensuel des anti-libéralistes, c'est « citoyenneté ». En effet, pour nous convaincre du bien-fondé de leur proposition, ils appellent à des rassemblements citoyens, où chacun serait concerné, patrons et salariés réunis dans la construction d'un État politiquement démocratique et économiquement dirigiste. La parfaite synthèse d'une telle vision politique, c'est « l'entreprise citoyenne ».
C'est
alors l'abandon de la lutte de classe au profit de la défense de l'État républicain
qui serait garant d'un capitalisme à visage humain.
Ne
laissons pas les politicards nous écarter de l'émancipation:
Pour
nous anarcho-syndicalistes, la lutte contre le libéralisme est la lutte
contre l'exploitation et la domination d'une classe sociale sur une autre.
Elle ne revendique pas la création d'États, mais leurs destructions afin de
construire une vie débarrassée des charognes politiciennes et religieuses. Elle
refuse la barbarie de la société industrielle, se rend maîtresse d'un
développement humain, d'une protection socialement utile et se dote d'organes
(conseils d'ouvriers, conseils de quartier, etc.) et de délégués contrôlables
par tous et révocables à tout moment.