Pas la charité attaquons la propriété

Depuis 74, les politicards, les patrons et leurs médias n'arrêtent pas de nous parier de la crise économique. Mais le système est-il vraiment en crise ? Qu'est ce qui se cache derrière leur crise ?
Nous sommes trop nombreux pour les besoins en main d'œuvre du capitalisme, entre autre à cause des progrès de l'automatisation. Et puis, les salaires sont trop élevés : un prolo chinois coûte bien moins cher qu'un prolo breton. Bref, bon nombre d'entre nous, n'étant pas nécessaires au fonctionnement du système productif, sont condamnés par la logique du capitalisme au chômage, aux stages-bidon, au RMI, etc. lis sont exclus. L'écart entre riches et pauvres s'accroît sans cesse.

Qui subit le poids de la crise ?
Ce sont en fait les classes laborieuses qui subissent le poids de la crise. Les comptes en banque de la bourgeoisie, eux, sont toujours aussi bien remplis et bon nombre d'entreprises font des bénéfices appréciables (ce qui ne les empêche pas, par ailleurs, de licencier).
La crise n'est pas générale. Elle est particulière. C'est de notre crise qu'il s'agit. Nous seuls la subissons. On veut que ce soit nous qui supportions le poids des mutations économiques du capital. On veut de plus, profitant des dures conditions sociales auxquelles nous devons faire face, nous forcer à nous soumettre aux nouvelles formes d'organisation du travail.
Alors ? Crise économique ou augmentation de la pression exercée sur le prolétariat ? Tout ça ressemble sacrément à une arnaque !!!
Et, pour preuve, Jospin n'a-t-il pas justifié son refus d'augmenter les minimas sociaux pour suivre la logique économique (des capitalistes, entendons-nous bien).
Non, ne nous trompons pas , réclamer de l'argent ou de vrais emplois ne suffit pas (bien que sur un plan humain, cela soit tout à fait légitime). Nous devons viser plus haut, c'est à tout le système économique qu'il faut s'attaquer.
Dans le mécontentement qui gronde, les confédérations syndicales réformistes, bouffées par la vérole politicienne, n'ont plus la côte. Et le mythe du communisme autoritaire est mort. Il est donc clair que l'anarchosyndicalisme est toujours d'actualité et se doit être au centre des luttes sociales.
Les classes sociales doivent s'autonomiser sur des bases rupturistes et se réapproprier les moyens de productions pour fabriquer ce dont elles ont besoin.

Syndicat Intercorpoaratif de l'Hérault