Racket sur les retraites

 

 

Si on n’a pas tout foutu en l’air avant, quand les patrons nous auront bien cassé les reins pendant la moitié de notre vie, nous n’aurons qu’un petit viatique pour continuer à vivre. Et même sur cet argent-là, le racket continuera…

 

Augmentation de la durée d’exploitation…

On nous bassine incessamment qu’il y aurait un « trou dans la caisse » (dans toutes les caisses, d’ailleurs…), que la population vieillit et que le système actuel ne pourra garantir les retraites sans allongement de la durée de cotisation. Nos exploiteurs veulent-ils nous pressurer plus longtemps ? Possible, pour ceux d’entre nous qui ne sont pas encore trop usés. Mais la tendance aujourd’hui, c’est plutôt de t’envoyer à la casse vers la cinquantaine. Et là, ça devient carrément illusoire de revendiquer 40 ou 37,5 années d’activité, même pour ceux qui ne se seraient jamais retrouvés au chômage avant !

Mais, au chômage, on cotise quand même ? Oui, même que les cotisations retraite ont drôlement augmenté pour les chômeurs. Déjà qu’une retraite de salarié actif ça pèse pas lourd, alors une retraite de chômeur, imagine-toi !

Que la durée de cotisation soit ou non allongée, l’intérêt des patrons c’est bien qu’on s’assure individuellement. Comme si la retraite, c’était l’accident de parcours définitif. Comme si chacun était responsable de ne plus pouvoir se faire exploiter. Mais c’est bien contre ça qu’il existait le système par répartition : pendant qu’on bosse, on cotise pour ceux qui l’ont fait avant nous. Parce qu’après tout, on est tous des prolos.

 

… Ou main basse sur la paie ?

Pour le Capital, la retraite par répartition ça ressemble encore trop à de la solidarité et le salaire socialisé ça reste un manque à gagner. Alors tout est prévu, les banques et les compagnies d’assurance n’ont de cesse de faire de la pub pour leurs produits d’épargne retraite. Mais tu n’auras sans doute pas à te tracasser pour choisir entre tel ou tel produit, l’Etat, fidèle serviteur du Capital, a aussi pensé à ton avenir : avec « l’épargne salariale », une partie de ta paie peut directement se transformer en capital. Tu travailles à crédit, et ce que tu prêtes aux patrons, ils le font fructifier et puis ils te le rendront, si… Si ça a bien fructifié, si ça a bien marché, s’ils ont pu négocier : s’ils en ont profité. Cette partie de ta paie est, bien sûr, exempte de cotisations. Ce qui, ajouté aux multiples exonérations et allègements de « charges » pour les entreprises, continuera de creuser le « trou dans la caisse ».

Retour à la case départ et la boucle est bouclée !

 

De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins !

Quelles que soient les réformes et les négociations, il nous faudra continuer à trimer et à nous faire voler. Seule une transformation radicale de la société permettra la satisfaction des besoins de tous. Nous pouvons, dès aujourd’hui, unis par la solidarité de classe, abolir le salariat et le capitalisme qui survit grâce à lui. Qu’il ne soit nul besoin de profits et d’exploitation pour vivre libres dans une société libre.

 

 

Lutte de classe pour la révolution sociale ! Vive l’anarchie !