Quelques précisions à propos de la grève victorieuse
du personnel de nettoyage de l’université de Séville


Pour compléter l’information parue dans le dernier numéro du Combat syndicaliste, nous apportons les précisions suivantes. Pendant le conflit qui opposait le comité de grève à CLECE, l’entreprise adjudicataire du service de nettoyage de l’Université de Séville, celle-ci a perdu son contrat, et c’est la société Eurolimp, qui avait promis de régler le problème rapidement, qui l’a remplacée pour les années 2005 et 2006. Et c’est donc avec cette dernière qu’un accord a été effectivement signé le 14 janvier dernier, après de longues négociations. Cet accord comprend : une augmentation de salaires de 37 % sur 3 ans et demi, la réduction de la journée de travail qui passe de 40 à 35 heures, ainsi que l’attribution de 3 jours de congés payés pour cette année et de 4 jours pour 2006.

La position des Commissions Ouvrières et de l’UGT.
Les sections syndicales des Commissions Ouvrières et de l’UGT n’ont pas soutenu leurs camarades en lutte et ont tenté de faire échouer la grève, en déclarant que : la grève était illégale, que les grévistes seraient foutus dehors, que les lettres de licenciement étaient prêtes, que l’Université de Séville ne donnerait pas un euro, qu’euxm êmes (CO et UGT) avaient déjà signé un accord, un coup avec CLECE, un coup avec Eurolimp... Finalement, l’accord n’a pas été signé par ces 2 syndicats, qui contrôlent le comité d’entreprise. Il est donc uniquement valable pour les personnes qui ont participé à la grève ou qui adhèrent expressément à celui-ci. Les 2 syndicats « officiels », après la signature de l’accord, ont même essayé de jeter le trouble parmi les travailleurs pour qu’ils n’y adhèrent pas.
L’aide apportée par la CNT dans ce conflit s’est traduite par la création d’une section syndicale, devenue maintenant la plus nombreuse chez le personnel. Les gens se rendent compte de plus en plus qu’il existe un autre type de syndicalisme : en assemblée, sans subvention... non utopique, qui arrive à gagner des conflits et se traduit par des améliorations des conditions de travail. 0

Traduit et transmis par le syndicat intercorporatif de Montpellier
(Le Combat syndicaliste CNT-AIT – pages confédérales – avril/mai 2005 n° 198) Imprimer