Paris :
non à la mise à sac du service public municipal !
Forte
mobilisation du personnel technique du Centre de recherche, d'expertise et de
contrôle des eaux de Paris qui, par la grève du 23-24 juin 2005, a
appelé : l'arrêt du processus de privatisation du laboratoire et à son
retour, avec la globalité de ses agents, au sein des administrations
parisiennes.
La
ville de Paris, en modifiant la structure du CRECEP 1,
en régie à autonomie financière et à personnalité morale, a fait ainsi le choix
de garder la structure de ses laboratoires dans le domaine public, tout en ne
lui donnant la possibilité de fonctionner qu’avec du personnel ayant un statut
de droit privé.
Il
y a cent ans, le CRECEP fut créé pour combattre les épidémies de typhoïde et de
choléra qui ravageaient la commune de Paris. Aujourd'hui, c'est une politique
de rentabilité qu'il doit mettre en place.
Une
mission qui, à défaut d'être au service de la santé publique des Parisiens,
sera par contre efficace pour leur vider leur portefeuille, car c'est 2,1
millions d'euros que devra verser la collectivité, pour couvrir le déficit
budgétaire du CRECEP, se défaussant par cette enveloppe de sa mission de
service public.
Delanoë
comme ses prédécesseurs, par leur volonté de mettre à disposition les biens
publics dans l'espace marchand et la libre concurrence, ont adopté la politique
de ne plus servir la collectivité parisienne et de supprimer le statut de
fonctionnaire des agents de la ville. 2
Lors de l'Assemblée générale du vendredi 20 mai 2005, les agents du CRECEP ont apporté leur solidarité à la contestation menée par les agents du LHVP en soutien aux contractuels, dont la nomination et la réintégration au LHVP ont été mises en attente (suite à la décision de la ville de Paris de réserver prioritairement ces postes de travail aux agents du CRECEP).
Le personnel du CRECEP refuse que ce retour à la Ville, suite à la mise en régie de l'entreprise, se fasse à l'encontre et aux dépens des candidats reçus au dernier concours de technicien de laboratoire.
C'est
dans un principe d'éthique et de refus de la casse du service public que le
personnel du CRECEP s'oppose à la politique des élus de la direction des
ressources humaines de la ville de Paris.
Ce
positionnement a été réaffirmé, le 21 juin 2005, par les agents du CRECEP lors
de leur rencontre avec la direction des ressources humaines de la mairie de
Paris.
Syndicat intercorporatif de
Paris, STCPP
(Le Combat syndicaliste CNT-AIT – pages confédérales – octobre novembre 2005 n° 201)
1 - CRECEP : Centre de recherche,
d'expertise et de contrôle des eaux de Paris, 144/156 rue Vaillant-Couturier,
75014 Paris.
2 - « Cet engagement va se
traduire de manière très immédiate, dès le budget modificatif de juillet
prochain, par un soutien financier exceptionnel de la ville de 2,1millions
d'euros nécessaire au CRECEP pour poursuivre son activité. », extrait de la
lettre de Delanoë adressée au personnel du CRECEP, le 22 juin 2005.
3 - LHVP : Laboratoire d'hygiène de la ville de Paris, 11 rue Georges Eastman, 75013 Paris.