Les partis politiques et les syndicats réformistes sont complémentaires : ils visent à nous faire choisir entre la perte d'un niveau de vie ou sa conservation. Les uns votent des lois pour que nous perdions nos acquis, déjà précaires. Les autres, nous appelant à contester ces réformes, ne visent qu'à maintenir le statu quo, sans même de propositions d'amélioration. À force d'être toujours sur la défensive et non sur l'offensive, nous finissons par perdre nos droits.
Après le CNE (contrat nouvelle embauche), le CPE (contrat première embauche), sous prétexte de résorber le chômage, va accroître notre précarité. Son contenu : destiné aux moins de 26 ans dans toutes les entreprises, avec une période d'essai de deux ans, une allocation chômage mensuelle de 460 euros pendant 2 mois (si le contrat est rompu au bout de 4 mois), il offre aussi… une augmentation du bénéfice patronal, par une exonération des charges sociales pendant 3 ans.
Et encore une fois, le capitalisme nous montre son projet de société, basé sur la flexibilité, la compétition entre tous les travailleurs et générant l'incertitude du lendemain.
Loin de tout esprit corporatiste, étudiants, chômeurs, travailleurs, retraités doivent s'unir, non seulement pour répondre à ces agressions, mais aussi pour construire une société sans classes. N'oublions pas que sans un réel rapport de force dans l'entreprise, le salarié, même en CDI, n'est pas à l'abri d'un licenciement.
La précarité, c'est le salariat !