Le « Document Madrid de 2001 »
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Plus d'info en espagnol sur http: //www.cnt.es/Documentos/EURO POL_madrid.htm
signé pendant la 1
re Conférence européenne sur le terrorisme, parlait de la nécessité pour Europol de coordonner
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Police européenne.
les enquêteurs du Portugal, d'Espagne, d'Italie et de Grèce pour combattre le « terrorisme anarchiste ». Évidemment, ce document a été rédigé juste après les mobilisations anti-mondialistes de Prague ou le forum de Davos.
Le résultat de cette criminalisation (encore une fois) du mouvement anarchiste est bien visible en Espagne, quel que soit le gouvernement en place, Parti Populaire ou Parti Socialiste. Chaque fois le nombre de compagnons emprisonnés augmente. Quelques-uns, comme Amanda ou Edu à Valence pour avoir envoyé un colis bombe, mais d'autres à cause de montages policiers honteux. Eduardo Garcia, par exemple, compagnon de la CNT-AIT de Madrid, est accusé de terrorisme ; même quand toutes les preuves sont évidemment fausses.
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À propos d'Eduardo Garcia http: //cettesemaine.free.fr/FIES/edulibr e.html
Curieusement, 14 libertaires de plus sont arrêtés après la conférence. Tous, accusés de terrorisme. Les compagnons arrêtés à Thessalonique sont d'autres victimes de la répression du système. Les films vidéo, où on peut voir comment les flics remplacent le sac à dos de l'un d'eux par un autre plein d'explosifs, ne sont que la dernière preuve du véritable visage de la « démocratie ».
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Pour voir le film vidéo, il faut juste chercher « Thesalonika » dans le e-mule.
Maintenant, les anarchistes espagnols attirent l'attention sur le jugement de Sergio L. D., le seul à avoir été arrêté pendant les manifs anti-mondialisation de Barcelone en 2002 et qui peut aller en prison. On lui attribue tous les dégâts de cette manif, en essayant de faire croire qu'il est un dangereux terroriste capable de détruire un quartier de Barcelone tout seul.
Juste avant, deux autres compagnons ont été arrêtés et sont en prison préventive. Ignasi et Ruben sont deux « terroristes » arrêtés sans aucune preuve, selon le juge à cause de quelques sabotages dans une banque et dans une agence de travail intérimaire spécifique aux prisonniers.
En même temps on vient d'apprendre que Manu, un autre ex-compagnon de la CNT de Madrid, va être jugé pour avoir attaqué un policier pendant une manifestation d'étudiants en 2001, alors qu'un journaliste possède des photos pouvant démontrer que c'est faux. Il peut passer les 7 prochaines années en prison.
Pire encore est la situation des libertaires arrêtés en septembre 2003 : Teo peut aller en prison pour 9 ans ; Roger 50 ; et Rafa, Carol, Ígor et Joaquín, peuvent même arriver à 100 ans d'enfermement. La liste continue et j'imagine que vous pouvez comprendre la gravité de la situation.
La lutte libertaire est bien punie. Le message du système est clair : tous ceux qui sont contre nous, sont des terroristes et on a les moyens de les faire reculer. Mais loin de reculer, le mouvement libertaire ne cesse de s’étendre, et c'est pour ça qu'ils ont peur.
Le 3 mars, la CNT-AIT espagnole a recommencé à créer une structure forte pour soutenir tous ces prisonniers. Pour leur faire voir qu'on ne va pas les oublier. Et bien sûr, on luttera pour les libérer.
Liberté pour tous les prisonniers ! Contre la criminalisation des mouvements sociaux !