Rappelons qu’il y a un an, le 23 mars 2006, débutait une grève au centre logistique de la chaîne de supermarchés Mercadona de San Sadurní d’Anoia, lancée par la CNT espagnole comme dernier recours pour revendiquer le respect des mesures d’hygiène et de sécurité, le paiement de la demi-heure de pause déjeuner et la liberté d’action syndicale.
Depuis :
- d’un côté, des licenciements abusifs, agressions, harcèlements au travail de la part de la direction de l’entreprise ;
- d’un autre côté, des sanctions de l’inspection du travail et de ce qui correspond à nos Prud’hommes contre l’entreprise (indemnisation de 20 000 euros pour une employée de Bollullos Par del Condado) ; une tentative de négociation avortée en août 2006 (où la direction achetait le silence des grévistes pour… 50 millions de pesetas) ; une grève indéfinie devenue partielle – du jeudi 22 h au vendredi 22 h – les manifestations, interventions devant et dans les supermarchés avec informations aux consommateurs et employés (blocages de caisse par exemple), appels au boycott, actions de soutien continuent sur tout le territoire espagnol.
4 mars 2007 : « Nous voulons souligner que cette grève va continuer jusqu’à la victoire. […] À la CNT et dans la section syndicale de Mercadona, nous sommes prêts à tenir et à continuer la campagne jusqu’à ce que l’entreprise satisfasse nos revendications. Ni les chantages, ni la pression, ni les tentatives d’acheter un à un les compagnons de la section syndicale, ne vont être l’issue de ce conflit. Nous n’accepterons que la victoire. » (CNT de Saragosse)
13 mars 2007 : lors d’une intervention du syndicat CNT Villaverde devant le magasin de Parla, une femme a témoigné du harcèlement qu’avait subi sa fille et de son licenciement dans un autre centre à Mostoles.
Samedi 31 mars 2007 : nouvelle manifestation à Barcelone de la CNT espagnole en soutien aux grévistes.
La CNT espagnole continue sa campagne sur tout le territoire et appelle toujours à la solidarité et à la mobilisation hors des frontières de l’État espagnol.