Quelle est la structure de base de MCC ?
Marketube
Hiver 1974, l’usine Isotube de Marquette (fabrication de tubes plastiques), près de Lille, appartenant au groupe Nobel Bozel, est condamnée à la fermeture. Sur les 50 ouvriers, une quarantaine décident d’occuper l’usine pendant un an. Pour survivre, ils fabriquent des lampadaires et des peluches. En 1975, grâce à de nombreux soutiens financiers et à leur prime de licenciement, 7 ouvriers récupèrent l’établissement et fondent Marketube, qui deviendra ensuite une SCOP. Aujourd’hui, l’entreprise compte 13 salariés. Elle appartient aux travailleurs qui en sont actionnaires (les nouveaux le deviennent au bout d’un an). Une assemblée générale des travailleurs se réunit chaque mois, celle des actionnaires a lieu annuellement. Un salarié occupe le poste de PDG (sans salaire mirobolant : 1 400 euros), mais le directeur commercial se contente d’expliquer que le sien représente « moins de quatre fois le salaire de base, comme le prévoit le statut des SCOP ». Quand tout va bien, les salariés se partagent équitablement le gâteau, mais en cas de coup dur, des licenciements ont lieu (3 en 1997 à cause de difficultés financières). En bref, un compromis bancal entre autogestion et capitalisme. En tout cas, un fonctionnement qui satisfait les travailleurs prêts à s’investir et à rester à tout prix. « Trente ans que leur tube tient la route », Libération, 26 décembre 2005. http://www.liberation.fr/page.php?Article=347352 La Montagne vivra
En 1980, l’Institut Médico-Pédagogique « la Montagne » de Cormeilles-en-Parisis (95) est fermé. Les salariés décident d’occuper l’établissement d’octobre 1980 à juillet 1981. Ils obtiennent alors le droit de poursuivre leur activité : un centre d’accueil d’urgence pour adolescents, déjà mis en place lors de l’occupation.
http://www.la-montagne-vivra.orgLe nouvel établissement, « la Montagne vivra », « est une association loi 1901 qui fonctionne depuis 1981 en autogestion. Elle emploie aujourd’hui 33 personnes ». Une assemblée générale mensuelle fixe les orientations à venir et valide les décisions prises par un secrétariat exécutif (la directrice et un employé renouvelé tous les 6 mois), assisté de 2 autres travailleurs pour gérer les affaires courantes. Les principes de fonctionnement sont donc : « une personne, une voix », polyvalence et rotation des tâches (un coordinateur est désigné toutes les 7 semaines). Les bénévoles sont également associés aux décisions au même titre que les salariés. http://www.autogestion.coop/article.php3?id_article=17 La Péniche
Fin 1995, 3 salariés licenciés et quelques connaissances décident de créer une entreprise autogérée « sans pouvoir, sans hiérarchie » et « ayant pour objectif de travailler moins et plus agréablement ». Ainsi est née La Péniche, SARL de 8 personnes : rédacteurs, correcteurs et maquettistes travaillant pour des publications d’économie sociale.
Chaque travailleur est actionnaire à part égale. Pas de véritable spécialisation, mais les préférences de chacun limitent la polyvalence. Un salaire horaire unique est institué pour tous. Les décisions sont prises collectivement à l’unanimité au cours d’une réunion hebdomadaire, mais un gérant-potiche est tiré au sort chaque année pour respecter les règles juridiques. Temps partiel et plafonnement des salaires sont aussi des principes choisis et acceptés par tous. Le statut de SARL a été préféré à celui de SCOP pour échapper à certaines contraintes de la coopérative, notamment les contrôles réguliers du Mouvement coopératif sur le fonctionnement de l’entreprise. http://www.la-peniche.fr http://www.autogestion.coop/article.php3?id_article=15. Le site autogestion.coop, œuvre de La Péniche, présente quelques exemples d’entreprises autogérées et des réflexions sur le fonctionnement autogestionnaire. http://www.groupe-sos.org/ecosol/peniche.php. |