Retour sur une grève pas comme les autres…

Je vais vous relater ici le mouvement de contestation sociale dans les piscines paloises entre mai 2008 et maintenant (même si pas encore fini), mouvement « pas comme les autres » car initié et mené par les agents eux-mêmes au travers d’Assemblées Générales, ce qui a permis non pas d’éviter toutes les magouilles syndicales mais de les restreindre. Voici les faits…

Depuis de très nombreuses années les employés du service des sports de la ville de Pau dont ceux des piscines municipales subissent une mauvaise gestion que ce soit d’un point de vue matériel ou d’un point de vue du personnel par la hiérarchie et les différents édiles qui se sont succédés.
C’est pourquoi on n’a pas trop compris en janvier 2007 quand le syndicat FO (Fesses Ouvertes) a organisé une réunion d’information et a refusé lors de celle-ci la tenue d’une AG du personnel pourtant demandée par plusieurs agents au motif qu’ « il pourrait y avoir durant cette assemblée une personne sachant bien parler et allant dans le sens des agents mais qui ne ferait pas parti de leur syndicat et qu’ainsi cela ne leur apporterait rien à eux ». C’est-à-dire que comme l’a insinué leur secrétaire leur intérêt personnel passe largement avant celui des communaux Le but de leur réunion était seulement de calmer le sentiment de colère persistant chez les agents des piscines en individualisant les problèmes pour essayer de diviser (pour mieux régner puisqu’ils ont fait leur ce célèbre adage patronal). D’ailleurs en sortant de là, dépité, j’ai pris à parti le responsable FO des sports et ce dernier m’a alors dit qu’il était d’accord avec moi sur le fond mais que son chef ayant dit « pas d’AG » il se devait de suivre…BEEEHHHHHH fait le mouton !
Surtout que les élections municipales approchant chaque syndicat préférait laisser le temps à tous les candidats et disait même à tout va qu’après les élections tout allait s’arranger. Ils leur ont ainsi envoyé à chacun un questionnaire pour savoir ce qu’ils comptaient faire une fois en place. Et on en restés là (las) !
Nous voilà donc en mai 2008. C’est madame Lignières-Cassou et sa liste socialo-communiste qui a été élue. Nous apprenons alors via la presse que le bassin d’été de la ville va être fermé définitivement. Ceci amenant cela, on nous demande – de façon obligatoire et sans aucune concertation – de palier à cette fermeture en augmentant nos contraintes de travail et sans contrepartie bien entendu. Ca a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Devant le manque de réactivité de nos représentants syndicaux et le manque de cohérence et de cohésion de nos chefs de bassin, et à force d’entendre l’envie de tout un chacun de se révolter contre autant d’injustice, moi, militant à la CNT-AIT depuis un certain temps, ai pris contact avec un collègue de SUD pour essayer de faire quelque chose. Je lui ai proposé, pour commencer, d’écrire un courrier questionnaire à chacun de nos collègues de façon à ce que tous nous dise ce qui n’allait pas pour eux et comment y remédier et d’organiser ensuite une réunion d’information sous forme d’AG pour faire un courrier à madame la maire et discuter des actions que nous pourrions et voulions faire. On s’est donc retrouvé pour faire le courrier à nos compagnons et le camarade de SUD s’est engagé à le taper et à le tirer en 40 exemplaires (un pour chacun). Mais, ô surprise, quand j’ai recroisé ce dernier lors d’une manifestation et qu’il m’a montré ce qu’il avait fait, tout le texte initial avait été modifié et donnait la part belle aux syndicats réformistes de la ville. J’ai donc repris le texte initial, l’ai tapé à l’ordinateur du local de la CNT situé rue J.B. Carreau, et l’ai tiré 40 fois grâce aux photocopieuses du syndicat. J’ai fait ensuite le tour des 3 piscines paloises distribuer notre enquête sur mon temps de loisir (et oui je n’ai pas d’heures de délégation syndicale comme ça je suis sûr de ne rien devoir à mon patron et il ne peut pas me corrompre avec ses petits passe-droits) et avec ma voiture personnelle. J’ai demandé à un collègue de la CGT (le Cancer Général du Travail même si comme l’a dit Krasucki le cancer évolue et pas la CGT ; pour preuve la CGT a supprimé de se statuts « la lutte contre l’exploitation capitaliste » et « la socialisation des moyens de productions » lors de son congrès de 1995, en plein mouvement social !) motivé par notre mouvement si son syndicat pouvait faire la demande de réunion d’information mais que bien entendu ce n’était pas son syndicat qui mènerait la discussion mais bel et bien le personnel, ce à quoi il a adhérait et c’est ainsi qu’on a eu une salle pour le mercredi 28 mai 2008 avec l’autorisation à tous d’y venir. En attendant j’ai repris mes tournées quotidiennes et toujours hors de mon temps de travail pour récupérer toutes les réponses et discuter avec les collègues. Bien sûr ça n’a pas été facile tous les jours puisqu’il a fallut faire face à l’intimidation morale et physique ainsi qu’à la calomnie faite par FO mais aussi parce que dans ce genre d’histoire on a toujours affaire à toute une bande de coprophages, aux collabos qui se mettent bien avec la hiérarchie pour obtenir des avantages personnels, aux petits chefaillons pétant plus haut que leur cul et autres mous du cul (voire du bulbe) bêlant à qui mieux mieux…
Le 28 mai on s’est donc réunit, et alors que le service fonctionne quand même, on se retrouve à 21. Ce n’est pas une conférence mais bel et bien une AG avec un maître de parole, un preneur de notes et tout le monde a droit à la parole en respectant son tour et celui des autres. Malheureusement, pris par le temps, nous ne parlerons que du contenu de la missive à envoyer à nos édiles et peu des moyens à notre portée mais cela reste tout de même constructif et complète le questionnaire que plus ou moins tout le monde a rempli. Pour mon plus grand désarroi la majorité désire travailler avec les syndicats et il est donc décidé de proposer notre lettre à tous et même à la CNT pour savoir si ils acceptent de la signer comme soutien au mouvement et seulement comme soutien, le mouvement étant porté par le personnel lui-même. Le lendemain on s’est retrouvé à 4 ou 5 pour écrire le courrier de revendications avec nos propositions pour améliorer le service en nous servant des courriers préélectoraux de la maire aux employés. Comme un heureux hasard c’est ce jour que le syndicat FO sort un tract à la mairie pour dénoncer les conditions de travail et le faible revenu de ses employés ; sûrement ont-ils eu peur que le mouvement des piscines, fonctionnant, prenne de l’ampleur et fasse tâche d’huile et qu’ainsi tous les services s’organisent à la base et les mettent à l’écart. J’ai donc tapé le courrier conformément à ce qui avait été décidé puis j’ai fait et refait le tour des piscines pour le faire signer par tout le monde. J’ai réussi à obtenir 23 signatures sur 37 agents titulaires et 3 syndicats l’ont paraphé : la CGT, SUD et la CNT. FO, qui est le premier syndicat à l’avoir eu en main a tout fait pour retarder son envoi par des excuses bidons (« on l’a pas eu », « ah oui mais on n’a pas eu le temps d’en discuter avec le polit bureau »…) pour finalement refuser de la signer pour une sombre histoire d’ultimatum ; nous demandions en effet devant l’urgence à régler certains problèmes une réponse écrite sous 15 jours. Comme vous avez dû le remarquer je ne vous parle pas de la CFDT mais à quoi bon parler du deuxième syndicat patronal après le MEDEF ? On savait dès le départ qu’ils ne nous soutiendraient pas et ils ont suivi leur ligne directrice. J’ai ensuite porté à la mairie le 9 juin les différents exemplaires : un pour la maire, pour l’élu au personnel, pour l’élu aux sports, pour le DGS et pour le chef de service.
Dans le même temps, les 4 syndicats dits représentatifs se réunissent régulièrement pour parler des points généraux à la mairie comme l’annulation des ratios pour les promotions, la prise en charge de la mutuelle et l’augmentation du régime indemnitaire, et sortent différents tracts dont un posant un délai de réponse à madame la maire cosigné par SUD et FO (si, si FO qui n’a pas voulu signer notre lettre à cause de l’ultimatum posé à la maire !). Devant tant d’insistance, elle a convié les 4 syndicats le mardi 10 juin à 20H pour un débat lunch. Au vu de mon implication dans le mouvement des piscines, le syndicat SUD m’a invité à y participer pour représenter les collègues. Cette soirée fut un véritable foutage de gueule ; elle s’est présentée, elle et ses fidèles toutous, puis a demandé à chacun de faire de même (d’ailleurs, certains de SUD m’ont reproché de n’avoir pas dit que j’appartenais à leur syndicat quand ce fut mon tour…récupération quand tu nous tient) en exposant son implication syndicale (décharges horaires et tutti quanti). Elle a ensuite présentée ses 4 grands axes de travail et ses solutions :

   précarité ―› bilan de compétences !
   formation professionnelle ―› demande des envies de tout le monde sans garantie d’acceptation !
   conditions de travail ―› intégration d’une psychologue du travail !
   pouvoir d’achat ―› co-voiturage + manger bio + manger à la cantine !

Puis, tout en donnant la parole aux syndicats, elle s’est levée chercher son plateau repas, a dit à tout le monde de faire pareil, discutait avec ses colistiers…pendant que les représentants syndicaux parlaient dans le vide et régler leurs comptes. Au final, pour résoudre tous les problèmes elle propose la création de groupes de travail !? Bref tout le monde se sent floués. Pour parler des piscines, elle me répond qu’elle a reçu le courrier et qu’elle aimerait que l’on rencontre l’élu au personnel et celui des sports. En discutant avec le premier à la sortie, il nous dit que nos demandes sont du ressort du chef de service mais que connaissant ce dernier il allait nous rappeler. On en profite pour palabrer avec le chef du service informatique de la demande depuis un an des caissiers d’avoir un ordinateur pour faire les factures, la comptabilité ou les papiers d’information au public au propre et il nous rétorque qu’il n’est pas au courant ; il nous a alors demandé le nom de notre chef de service et il a hoqueté un « ah d’accord, je comprends ! » à notre réponse. Notre chef de service est-il connu pour faire de la rétention d’information ?
Devant le manque de nouvelles de nos édiles, on a décidé de les harceler téléphoniquement jusqu’à l’obtention de notre RDV mais impossible de les joindre et ils ont oublié d’apprendre la politesse à l’école (si ils y sont allés ?) puisqu’ils ne rappellent jamais.
Dans le même temps, le mouvement global sur la mairie a pris de l’ampleur et certains syndicats ont appelé à la grève pour le jeudi 26 juin. Devant le nombre (plus ou moins ¼ des agents) et la motivation des gens présents (qui ont tenu le siège de la mairie toute la journée en faisant plusieurs incursions sonores dans les locaux municipaux) et le manque de respect des réponses de madame la maire (qui a peu apprécié être dérangée pendant son interview des 100 jours et qui a dit qu’elle travaillait avec les syndicats de la ville alors même qu’elle a avoué avoir remarqué la présence de nombreux non-syndiqués ou appartenant à des petits syndicats non représentés à la mairie comme la CNT), il a été décidé en AG –au grand désarroi de certains responsables syndicaux dont le secrétaire du syndicat majoritaire (qui appelait à la grève) également membre du PS, parti de la maire qui s’est permis d’envoyer à tous les communaux socialistes un ordre de ne pas suivre la grève !!- le blocage du centre technique municipal et la poursuite de la grève. Le soir même madame la maire est venue avec messieurs Canton et Cremer dire que nous prenions « les palois et les commerçants en otage » et qu’elle allait demandait à la maison poulaga de charger ; elle ne le fera pas mais embauchera des sociétés privées pour nettoyer la ville ou faire traverser les enfants. On le savait bien que les socialos étaient des casseurs de grève ! Et pendant ce temps là, les staliniens du PC, colistiers de la maire, dont le pourtant futur numéro 1 national du parti qui a rayé de ses statuts « la lutte des classes », ne trouvent rien à redire aux agissements très sarkoziens de la maire. Pouvoir quand tu nous tiens…
Concernant le mouvement des piscines on va profiter de leur venue pour exiger des 2 messieurs un RDV rapide. Résultat, le mardi 1er juillet ils recevaient une délégation représentant les 4 corps de métier et en même temps les 2 syndicats les plus impliqués (SUD et CNT) et les non-syndiqués. Ils nous ont écouté pendant 1H15 détailler plus précisément nos revendications exposées dans notre courrier sans pour autant nous entendre. Pour preuve, quand on leur a demandé à la fin si on pouvait les rappeler la semaine suivante pour voir ce qu’ils nous avaient accordé ou ce sur quoi ils étaient prêts à négocier, ils nous ont répondu que ce n’était même pas la peine. On a donc organisé une AG le jeudi 3 pour voir ce que le personnel désirait faire par rapport au foutage de gueule de nos édiles. Il a été décidé de faire une grève le dimanche 13 juillet –veille de l’arrivée du tour de France à Pau- en proposant à tous les syndicats de signer le préavis, ainsi que d’écrire un tract et une pétition pour les usagers. La CFDT et FO ont encore refusé de signer ou de mettre leur logo sur les tracts. Le dimanche en question, les 2 piscines paloises prévues étaient fermées car tout le personnel titulaire était en grève et tenait un piquet devant l’un des établissements pour aller au devant du public (et leur demandait de soutenir les grévistes par une caisse de soutien) et de la presse ; ce fut un véritable SUCCES ! ! ! Le chef de service est venu nous dire qu’il campait sur ses positions et qu’il ne voulait discuter qu’avec les chefs de bassin.
Entre début juillet et le 20 du mois j’ai téléphoné comme convenu avec les collègues régulièrement à monsieur Cremer pour proposer des solutions d’avancée et de sortie du conflit (quelles primes étaient possibles, quels travaux étaient urgents…) mais devant les problèmes de surdité de nos patrons, on a décidé d’un autre dimanche de grève pour le 27. On a refait un préavis commun mais FO a dit que c’était illégal et qu’ils étaient d’accord maintenant pour cosigner un tract à la condition que la CNT ne soit pas dessus. Un des responsables de SUD m’a prévenu et j’ai demandé à son syndicat de se positionner là-dessus ; bilan : pas de nouvelles jusqu’au samedi soir où il m’a appris qu’ils préféraient FO (absent depuis le début) à la CNT (initiateur du mouvement). J’en ai alors parlé aux collègues qui se sont insurgés et devant leur colère (et l’absence de représentant de FO le jour dit), on a redistribué le premier tract cosigné par la CNT et remporté une nouvelle victoire avec à nouveau les 2 piscines closes. Quelques jours plus tard monsieur Cremer a rappelé pour nous promettre des avancées principalement sur les primes.
On leur a donc laissé un peu de temps mais devant leur inactivité, on a convenu qu’il fallait recommencer à les harceler téléphoniquement (à partir du 18 août) et on s’est imposé auprès de monsieur Cremer sans RDV en nous pointant dans son bureau avec toute la délégation début septembre ; il nous a alors dit que les choses suivaient leurs cours mais qu’il fallait attendre le conseil municipal et la CAP pour les officialiser, ainsi que le fait que certaines de nos doléances, même si lui l’ai trouvé légitimes, étaient refusées par le chef de service (comme les jours de compensation). Ne voyant rien arriver et pour montrer notre détermination, nous avons relancé une grève le dimanche 14 septembre à la suite duquel nous avons vu les premiers gains : les primes demandées étaient accordées !
Dans le même temps le mouvement général de la mairie a obtenu de façon officieuse une augmentation du RI de 100 euros sur 3 ans pour les catégories C, une prise en charge partielle de la mutuelle et du CASI pour les plus précaires mais rien sur les ratios. Puis tout s’est arrêté là car les syndicats officiels avaient autre chose à faire de bien plus important pour eux que les avancées sociales : les élections professionnelles approchaient ! Car c’était bien là leur objectif premier dans tout ce mouvement. En effet, on a pu entendre des gars de SUD demandaient à des non-syndiqués si ils voulaient bien se mettre sur leur liste en plein mouvement et même lors de réunion d’information. SUD a aussi reçu un courrier d’un responsable de la mairie leur disant qu’il ne comprenait pas pourquoi on lancé une grève le 14 alors qu’ils avaient répondu favorablement à 4 de nos 5 revendications (ce qui est loin d’être vrai mais on ne peut pas demander à tous les chefs de savoir lire); malheureusement les gars de SUD ont fait leurs ses propos sans même les vérifier. Et on a ainsi pu lire sur un de leurs tracts préélectoraux « Piscines : une victoire de la lutte et de l’unité initiée par SUDct… Le personnel a obtenu 4 revendications sur 5 » (Sic), ce qui s’apparente plus à de la récupération et de la manipulation… Enfin bref à de la magouille politicienne parce que ce qui les fait vivre ce sont les postes d’élus et tous les petits avantages qu’ils vont pouvoir en retirer. Tout le contraire de la CNT qui, de par sa non présentation aux élections mais sa forte présence dans les mouvements sociaux, prouve que son but est la lutte pour et par les salariés et leurs victoires sur le terrain et non dans des pseudos commissions. Surtout que celles-ci ne servent à rien car même le responsable de FO disait le 19 janvier 2007 « on n’a plus le choix, on n’a pas notre mot à dire! En CAP ou CTP, on arrive, il faut voter ça et qu’on vote pour ou contre, ça ne change rien ! » ! ? En plus la loi Le Pors dit que pour être représentatif la participation aux élections n’est qu’un point parmi 7 et n’est pas obligatoire ; celle-ci n’est d’ailleurs pas plus utile pour défendre un salarié quand le cas se pose et sûrement moins fiable que la solidarité des collègues …!
Quant à la presse, je voudrais revenir vite fait sur le fait que la majorité d’entre eux n’est que le suppôt du patronat ! Pour preuve, dès le début du mouvement, ceux-ci préféraient résumer à outrance nos revendications pour laisser plus de place aux réponses de la maire ou de son cabinet. Ou encore, quand à l’approche de la grève du 14 septembre, un des leurs m’a contacté pour savoir si il était vrai qu’il y avait eu 2 bagarres dans les piscines durant les vacances et que je lui ai répondu qu’il y avait bien plus grave (en effet, madame la maire, dans son magazine municipal « Pau notre ville » de septembre 2008, sous-entend que « l’ouverture de la 2ème piscine a pratiquement pu faire face à la demande », ce qui est un véritable mensonge puisqu’on a vu presque personne cet été) car madame la maire osait mentir à ses concitoyens sans vergogne sur ce sujet alors pas pourquoi sur le reste ? Comme le fait qu’il n’y avait pas d’argent dans les caisses municipales alors que son premier acte fut d’embaucher un DGS à 12 000 Euros/mois avec logement et voiture de fonction par exemple. Mais il a refusé d’entendre mes doléances par peur de s’attaquer à la noblesse du cru. Leur rôle n’est que de foutre la venelle aux petits bourgeois bien pensants mais intellectuellement limités qui ne se font leurs opinions que dans les journaux (et ceci sans lire entre les lignes) ou dans les magazines de société en faisant de la désinformation sur les gens socialement défavorisés ou en ne parlant que de petits faits divers inconsistants au lieu de parler de la véritable délinquance (madame la maire ?).
Hormis les magouilles habituelles et le peu de revendications ayant abouties, le bilan est plutôt positif car les agents des piscines ont vu qu’en se prenant eux-mêmes en main ils pouvaient obtenir gain de cause, en tout cas plus qu’en laissant les réformistes faire à leur place. C’est ainsi qu’un mouvement de la même sorte est en train de prendre forme pour les gardiens de salle (encore le service des sports); à la dernière AG ils étaient 25 sur 27 dont beaucoup de non-syndiqués pour demander une prime de panier, une prime de ZEP et 10 jours de compensation à leurs horaires de travail, et leur délégation était composée de syndiqués et non-syndiqués. Devant cela, les personnels des piscines se demandent s’ils ne vont pas repartir pour exiger le reste de leurs revendications.
En attendant nous espérons tous que cela fera tâche d’huile dans toute la mairie et même ailleurs ! Continuons la lutte collective dans la solidarité et la détermination !

SEULE LA LUTTE PAYE !

I., Syndicat des travailleurs du Béarn
(Le Combat syndicaliste CNT-AIT – pages confédérales – novembre/décembre 2008 n° 218) Imprimer