Ni guerre entre les peuples...

Sur le plan international, l'actualité est d'abord à Grenade avec le prochain XXIIe congrès de l'Association Internationale des Travailleurs. à cette occasion, l'ASI (Anarcho-Syndicalist Initiative en Israël-Palestine), résolument anticapitaliste et internationaliste, prête à piocher dans le mur des profiteurs nationalistes, sera peut-être constituée en tant que nouveaux Amis de l'AIT. Au Maroc, des travailleurs de la mine lancent un appel à la solidarité internationale car les sangsues capitalistes ont bouclé sept d'entre eux avec un cadavre en suspens sur leur dos. Guère mieux loti est ce travailleur du métro de New York licencié par son boss que le port du turban défrise. De son côté, l'USI appelle à saboter la guerre que mènent les troupes italiennes en Iraq.
Sur le plan national, la loi inique antifoulardesque fait encore des siennes, et dans ce même domaine très frelaté de l'éducation, le rapport Thélot essaie de donner un tour de vis supplémentaire au beau mariage de l'enseignant et du Capital. Capital qui irradie au figuré comme au propre et nous refile du risque zéro, tandis qu'il assassine à grand coup de train de déchets nucléaires. Du côté des luttes, la solidarité montre son efficacité, puisqu'elle a tiré notre compagne Stéphanie de sa sombre geôle. Mais Kamel, travailleur de DAEWOO-ORION, prend de la justice de classe plein la gueule. Quant à Faty, que le fait d'être déléguée syndicale n'a pas empêché de se faire licencier, qu'obtiendra-t-elle devant ce tribunal des Prud'hommes où les conseillers-travailleurs s'entendent si bien avec les conseillers-patrons ? En viendrons-nous aux armes ? Le sort des quatre d'Action Directe et les impasses de ce type de lutte nous attirent peu. Comme action directe, nous préférons la lutte de classe menée par les travailleurs et par eux seuls.

… ni paix entre les classes