Quand il rue dans les brancards dans sa banlieue pourrie, le prolo est réprimé par une justice expéditive ; chômeur, il est accusé par l’État de profiter des aides sociales ; au boulot, il est exploité par son patron, trahi par des syndicats uniquement intéressés par le pouvoir politique et le clientélisme, durement réprimé par la flicaille.
Isolé des autres, ne pouvant plus revendiquer sa condition d’exploité comme une valeur positive, écrasé par les attaques victorieuses de la classe dominante, métamorphosé en citoyen responsable de la bonne marche des choses, stimulé par une propagande publicitaire constante, l’exploité se voit offrir une nouvelle identité, non plus de classe, mais de culture.
Même si elle est niée de nos jours, la lutte de classes sociales, aux intérêts diamétralement opposés, existe toujours : face à nous travailleurs (salariés, chômeurs, étudiants, retraités), l’État, les patrons et les syndicats réformistes sont unis.
L’organisation de la résistance par la solidarité et l’entraide sont nos meilleurs moyens de lutte, pour construire une société plus juste !