Laïcité : deux fois, deux mesures
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(Syndicat intercorporatif de Châteauroux)
La rentrée scolaire 2004 a été marquée par le problème des signes religieux à l’école
et l’application de la circulaire n° 2004-084 du 18 mai dernier qui stipule que “ dans les écoles, les
collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une
appartenance religieuse est interdit. ”
Les discours politiques, tout autant que médiatiques, ont fait l’amalgame
entre ces signes et le port du foulard, réduisant la question de la laïcité à l’interdiction
du voile. Une focalisation qui a parfois tourné au délire et suscité des
caricatures d’un goût douteux...
Les valeurs cachées de l’école
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(Syndicat intercorporatif de Châteauroux)
L’éducation nationale n’aspire nullement à une
quelconque neutralité dans le respect de la liberté d’opinion
de chacun. Il est malheureusement indéniable que l’École
est chargée de véhiculer certaines valeurs. à la grande époque
de la laïcité, les “ hussards noirs de la République ” devaient
substituer l’amour de la Patrie à celui de Dieu. Aujourd’hui,
elle doit soutenir un modèle de société capitaliste...
Ils se fichent de notre gueule et de nos vies
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(Michel W., syndicat intercorporatif d'Amiens)
Dimanche 7 novembre, Sébastien Briat, anti-nucléaire de 22 ans, est mort pour s'opposer au nucléaire comme
Vital Michalon, tué par un tir de grenade le 31 juillet 1977 à Creys-Malville.
Sébastien a été fauché à Avricourt (Meurthe-et-Moselle) par le convoi de déchets radioactifs en provenance de l'usine de retraitement
de La Hague et à destination de l'Allemagne, alors qu'il avait renoncé à l'action de blocage. En effet, si les trois guetteurs postés
à 15 km en amont d'Avricourt avaient bien vu passer le convoi et l'hélicoptère, les deux stoppeurs à 1,5 km de l'endroit prévu
du blocage ont tout de suite vu l'absence de l'hélicoptère (parti se ravitailler en carburant et qui seul peut faire arrêter le train)
et ont donc décidé de renoncer à l'action. Ils n'ont donc pas envoyé les fumigènes et les huit bloqueurs, puisque l'action était
abandonnée, ont commencé à se dégager...
Stéphanie libérée : une première
victoire morale
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(Un Ami de Stéph', Syndicat intercorporatif de Toulouse)
Le 22 mars 2004, Stéphanie, déjà mère d'un enfant de trois ans, accouche à l'improviste. Elle n'avait
pas conscience d'être enceinte. Elle présentait ce que les médecins appellent un “ déni de grossesse ”. Il
s'agit d'un état pathologique dans lequel non seulement la femme ne se sait pas enceinte mais, de plus, ne présente aucun des signes
habituels de grossesse (ni “ masque de grossesse ”, ni “ gros ventre ”, ni fatigues particulières...). Il s'agit d'une maladie connue des spécia-listes et parfaitement documentée.
Les experts psychiatres et psychologues mandatés par le juge d'instruction ont reconnu que Stéphanie souffrait de ce syndrome.
N'ayant pu prendre la mesure de son état, elle accouche seule dans les toilettes de sa maison dans des conditions épouvantables,
avec une hémorragie massive...
Justice de classe
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(Syndicat intercorporatif de Châteauroux)
Kamel Belkadi a été reconnu coupable de l’incendie de DAEWOO-ORION, survenu le 23/01/2003, par le tribunal correctionnel de Briey
qui le condamne à 3 ans de prison (dont 18 mois fermes) et à 30 000 euros d’amende.
Pourtant 3 témoins certifient formellement que Kamel était bien au poste de garde à partir de 20 heures et ce, jusqu’au moment où
l’incendie s’est déclaré...
Ni pute, ni soumise, donc licenciée
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(Syndicat intercorporatif de Châteauroux)
Faty Mayant s’est illustrée pendant la longue grève des femmes de ménage de la société Arcade, sous-traitante
du groupe Accor (Ibis, Mercure, Novotel, Formule 1…) de 2002-2003. Faty résume ainsi les conditions de travail :
“ Les filles sont débordées. En six heures de travail, on s'occupe en moyenne de 19 ou 20 chambres. Elles en nettoient
parfois 25, en sept heures minimum, sans être payées plus. On peut au contraire arriver le matin sans qu'il y ait assez
de chambres à laver pour toutes : à la fin du mois, la direction compte une absence à celles
qui n'ont pas fait leur quota. ” Elle gagne 2 euros par chambre nettoyée.
Parce qu’elle a refusé d’être exploitée sans rechigner, elle a été licenciée pour dépassement de ses heures de délégation
syndicale (elle est représentante SUD-Nettoyage)...
Les 10 pompes à phynances des confédérations syndicales
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(Jean Picard, Syndicat intercorporatif de Caen)
CFDT : 19,5 millions d’euros, soit 50 % du budget, CGT : 3,9 millions d’euros, 34 % du budget,
FO : 14 millions d’euros, 40 % du budget, CGC : 4 millions d’euros, 40 % du budget, CFTC : 2 millions d’euros,
20 % du budget...
Á propos de la lutte armée
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(Jipé, syndicat intercorporatif de Pau)
Toute question tournant autour de la lutte armée semble condamnée à tomber dans un débat bipolaire.
Lorsque se pose le problème des prison- niers, les partisans d’une libération (où même d’une amélioration de
leurs conditions) sont systématiquement assimilés aux terroristes. Adroite censure qui isole les victimes de
la répression étatique et condamne doublement le “ terroriste ” : à la prison d’abord, aux traitements
les plus inhumains ensuite puisqu’elle interdit de replacer le débat au niveau des droits de l’individu.
Particulièrement réactifs à ce genre de manipulation, les libertaires, et c’est heureux, ont toujours assuré
une solidarité élémentaire avec les prisonniers politiques qui ont opté pour la lutte armée. Mais, parfois,
ils se sont laissés entraîner dans cette logique bipolaire. Là où la majorité n'osait parler des prisonniers,
de peur d’être assimilée à leurs actes, les li-bertaires ont affirmé haut et fort leur indignation face à la répression…
et certains regardèrent avec complaisance la lutte armée. S’il est indispensable de soutenir les prisonniers politiques
de lutte armée qui sont aujourd’hui broyés par l’appareil d’État, il convient tout autant d’adopter une attitude claire
sur la stratégie qu’ils ont assumée...
Répression au Maroc
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(D'après un texte reçu le 24 octobre 2004 par le secrétariat de l'AIT)
Quand on parle des mines de manganèse d'Imini, relevant de la Société Chérifienne des Etudes Minières (SACEM),
c'est souvent pour dénoncer la précarité, la cadence de travail effrénée, la mauvaise gestion, la pollution
et, surtout, le climat anti-syndical qui les caractérise. Le mouvement de contestation des travailleurs au cours
des trois dernières années a eu pour conséquence une inflation alarmante des plaintes et des poursuites judiciaires
à l'encontre des ouvriers et cadres de la mine et de ceux qui les représentent, sans compter les menaces récurrentes,
les harcèlements et les intimidations au quotidien. Cet acharnement a atteint son comble avec l'ouverture
de la procédure de redressement de la mine au mois de novembre 2001...
Syndicalist Initiative en Israël/Palestine
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(Anarcho-Syndicalist Initiative en Israël/Palestine, juillet 2004)
Lors d’une réunion de camarades de Anarcho-syndicalist Initiative en Israël/Palestine, nous avons décidé
d’aller de l’avant dans le projet de création d’une authentique organisation syndicaliste révolutionnaire
de la classe ouvrière. Nous avons demandé notre affiliation à l’Association
Internationale des Travailleurs. [...]
Ces dernières années ont été terriblement mauvaises pour les travailleurs israéliens et palestiniens.
Aucune organisation ou parti politique n’offre de perspective pour progresser. Tous servent
les élites capitalistes – tous sont de fidèles serviteurs des ennemis des
travailleurs...
Un travailleur du métro de New York se bat pour le droit de porter le turban
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(Kevin « Harry » Harrington)
L'article ci-dessous est traduit d'“ Industrial Worker ”, bulletin de l'organisation syndicale IWW
(Industrial Workers of the World). Son auteur est un membre de cette organisation qui est aussi
une internationale présente dans quatre pays anglo-saxons. Sollicitée par les IWW, l'AIT a adressé le
1er août dernier un courrier au Président de la MTA, L. Reuter (370 Jay Street, Brooklyn NY 11201)
exigeant le rétablissement immédiat de K. Harrington à son poste du service
voyageurs.
Dans tous les USA, les sikhs sont attaqués. Adeptes d'une religion dont les origines sont en Inde,
des sikhs ont été blessés par balle, quelques-uns ont été tués, dans le cadre de la réaction post 9/11.
Des temples sikhs ont été brûlés et mitraillés. Les Sikhs qui portent le turban
et la barbe sont souvent pris pour des musulmans et ont subi quelques unes
des pires attaques anti-islamiques qui ont lieu dans ce pays....