Commémoration du Congrès anarchiste d’Amsterdam (1907-2007) à Pau et Bordeaux
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(Syndicat intercorporatif de Pau)
Afin de commémorer le centenaire du premier Congrès anarchiste international, la CNT-AIT de Pau et la Coordination Libertaire Étudiante ont organisé un colloque les 25 et 26 octobre derniers dans les locaux de l’Université de Pau. Les jours précédents déjà, une exposition informative sur des principaux participants au Congrès d’Amsterdam, les idées de certains théoriciens de l’anarchisme, ainsi que des événements déterminants pour l’histoire du mouvement libertaire (Commune de Paris…) décorait les couloirs de la Faculté de Lettres et de Sciences humaines...
Le congrès international anarchiste d’Amsterdam
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(CLE-UPPA CNT-AIT Pau)
Le congrès qui se déroule à Amsterdam du 26 au 31 août 1907, peut être considéré comme le premier congrès anarchiste international.
 l'époque, les anarchistes sont en minorité dans le courant socialiste international. La majorité des socialistes, se réclamant de Marx, connaissent une évolution social-démocrate au sein de la seconde Internationale. Dans la dernière décennie du XIX° siècle, la tendance social-démocrate est suffisamment forte pour exclure la minorité anti-autoritaire et révolutionnaire de la deuxième Internationale...
Les limites des expériences autogestionnaires
(Syndicat interprofessionnel de Châteauroux)
1. Tower Colliery : l’écueil de l’autogestion capitaliste
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En 1992, John Major poursuit la politique de fermeture des mines britanniques initiée par Thatcher : le site gallois de Tower Colliery fait partie de la charrette. Les mineurs protestent, puis en 1994, 174 d’entre eux décident de racheter la mine avec leur prime de licenciement de 8.000 livres. Le 2 janvier 1995, le site est désormais exploité par une SARL de 240 mineurs-actionnaires. Chacun apportant la même somme. Entreprise récupérée et autogérée, Tower Colliery, dont l’aventure est racontée par Jean-Michel Carré 1, est un exemple révélateur des limites d’une expérience autogestionnaire enkystée dans une société capitaliste...
2. Pièges à éviter pour que l’autogestion ne fonce pas dans un mur
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L’autogestion anarchiste doit permettre l’émancipation des travailleurs, c’est-à-dire leur libération à l’égard de contraintes et pressions sociales qui constituent des formes d’aliénation : soumission à l’autorité de dirigeants, nécessité de vendre sa force de travail pour subvenir à ses besoins, tyrannie du consumérisme, dégradation de notre cadre de vie à cause du productivisme et de la course folle à la croissance… Ces agressions ne se limitent pas au monde du travail, mais sont le produit et le fondement d’un système social découlant d’un mode de production capitaliste. Par conséquent, une entreprise autogérée ne peut représenter qu’une émancipation partielle car elle ne suffit pas à briser toutes les pressions, notamment celles qui relèvent de l’organisation politique....
Mondragon : quand l’autogestion flirte avec le capitalisme
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Née en 1956, Mondragón Corporación Cooperativa est aujourd’hui un groupe d’environ 220 entreprises comptant plus de 80 000 salariés en 2006 1, mais la moitié seulement en coopérative et sociétaires du groupe. Mondragon, coopérative basque espagnole, illustre parfaitement les limites des expériences de gestion directe des entreprises dans un contexte capitaliste. Cet exemple est ambivalent : réussite spectaculaire pour une coopérative (7e entreprise industrielle de l’Espagne) ou dérive dangereuse vers un fonctionnement capitaliste ?...
Biométrie : Gattaca, c'est ici et maintenant
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(Union locale de Perpignan, )
Le fichage, la biométrie sont sortis de l’ère du fantasme et de la science-fiction pour entrer de plain-pied dans nos vies comme en témoigne la généralisation du fichier « base élèves » ou les expérimentations biométriques dans les établissements scolaires. Que ces entreprises se concentrent sur les plus jeunes est tout sauf un hasard, c’est une stratégie réfléchie mise en place par les entreprises du secteur avec la bienveillance très intéressée de l’État : ils font le pari cynique d’habituer les plus jeunes au fichage high-tech, un conditionnement discret que la CNT-AIT a décidé de combattre...
Mauvaise humeur
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(Eva F.)
Les récents développements de « l’affaire » Gautier-Sauvagnac m’amènent à exprimer ici, hautement et clairement, mon indéfectible reconnaissance, ma gratitude éperdue, à l’ensemble des responsables syndicaux ayant accepté de se laisser acheter par les délicates petites attentions de nos généreux patrons, inquiets de la dégradation du climat affectif entre exploiteurs et exploités, et de la terrible déperdition de tendresse qui en est issue. Daniel Dewavrin, qui n’est pas la moitié d’un con, puisqu’il est ni plus ni moins l’ex-président de l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie), évoquant à mots joliment couverts l’excellence du service rendu par ces fiers délégués du salariat, dit en substance que les pots-de-vin que ces derniers recevaient, permettaient de « fluidifier les relations sociales », assimilant au passage, assez éloquemment, les mouvements sociaux à autant de grumeaux dans la pâte à crêpes du MEDEF...