Communiqué suite au procès d’Adrien
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(Syndicat intercorporatif de Paris Nord)
Le procès d’Adrien s’est déroulé ce mardi 29 janvier, à la 28e chambre du TGI de Paris, en présence de nombreux amis d’Adrien et en l’absence du plaignant (comme l’a dit la procureur : la lutte c’est avant tout le courage qu’il faut exprimer en tout moment...)
La juge a tout d’abord rappelé les faits établis d’après les dépositions de la victime et des agents de sécurité de l’Université. Elle a relevé que les anti-bloqueurs avaient cherché à pénétrer de force dans l’enceinte de l’université, en montant à l’assaut d’un barrage formé de chaises et de tables ; et que c’est à l’occasion de cette action violente des anti-bloqueurs que le plaignant avait été blessé. Si le lien entre Adrien, qui a reconnu avoir lancé une chaise pour reconstruire la barricade et la blessure de la victime n’a pas pu être formellement établi, la juge semblait quand même voir une causalité entre les deux évènements...
Vive la Commune libre ! L’autogestion locale
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(Syndicat Intercorporatif de Châteauroux)
En ces temps d’élections municipales, certains reconnaîtront facilement qu’un candidat vaudra toujours mieux qu’un autre (pour les travailleurs). Mais, justement, le système est savamment orchestré pour que ce bienveillant ne puisse constituer une menace pour l’ordre : un maire peut promulguer un arrêt anti-mendicité, répandre des produits nauséabonds contre les SDF. En revanche, pas question d’accepter un arrêté contre les expulsions locatives ou de faire des vagues pour soutenir les sans-papiers. Une conception libertaire du fonctionnement municipal ne peut s’envisager qu’en dehors d’une société capitaliste et électoraliste (terme plus pertinent que celui de « démocratie » pour caractériser notre système politique)...
Le municipalisme libertaire de Bookchin
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Les thèses autogestionnaires libertaires se perpétuent et tentent de s’adapter à l’évolution des sociétés. Les théories anarchistes du XIXe siècle sont actualisées, notamment par Murray Bookchin qui s’est intéressé au « municipalisme libertaire ».
Il rappelle qu’au temps des cités grecques, « politique » signifiait « la gestion des affaires publiques par la population au niveau communautaire ». Les citoyens sont alors « acteurs agissants de la décision et de l’autogestion politique de la vie communautaire ». Bookchin aspire à restaurer cette organisation « décentralisée et participative ». La politique conçue comme l’activité organique d’une communauté est incompatible avec le fonctionnement hiérarchisé et artificiel des partis et de l’État. Il veut refonder la politique sur son « unité de base » : la commune, voire le quartier. ...
« Gestion directe de nos communes »
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C’est ainsi que la Fédération Anarchiste a baptisé un texte diffusé au moment des élections municipales de 2001 et qui envisage également ce que pourrait être le « communalisme libertaire ».
Les fondements de cette réflexion sont la nécessité de ne laisser personne décider à notre place pour être certains de voir triompher nos intérêts et non ceux des classes dirigeantes. L’autogestion doit permettre de lutter contre les inégalités sociales et économiques qui découlent de l’accaparement du pouvoir de décision par une caste de nantis...
Quelques expériences communalistes
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Une influence libertaire dans un village
A Merlieux, près de Laon (02), la Communauté anarchiste du Moulin de Paris, animée par un membre du groupe Kropotkine de la FA (Dominique), a décidé d’insuffler la démocratie participative dans le village. L’idée étant de bouleverser le fonctionnement traditionnel des institutions municipales en essayant d’en faire un simple organe exécutif des volontés exprimées par l’ensemble de la population. En parallèle, la redynamisation de la commune était recherchée...
Fédération Municipale de Base en Calabre (Italie)
En 1979, à Spezzano Albanese, naît une Union Syndicale de Zone anarchiste qui constitue un contre-pouvoir au conseil municipal. La gestion de celui-ci est vivement critiquée à travers des réunions d’information publiques : dénonciation du détournement d’aides destinées aux veuves et aux orphelins ou des indemnités extravagantes perçues par le maire, lutte pour la sauvegarde des espaces verts et la construction de logements sociaux… La municipalité exerce toutes sortes de pressions et parvient à couler cette initiative...
Démocratie participative et autogestion : l’exemple de Mons-en-Barœul
Les références à l’autogestion sont parfois complètement exagérées ou erronées. Dans le village de Mons-en-Barœul (Nord), de 1977 à 2001, la municipalité d’union de Gauche a organisé des référendums sur des choix budgétaires. L’ex-maire, Marc Wolf, se réclame du socialisme autogestionnaire et critique la démocratie représentative qui conduit à la « notabilisation » des élus, au désintérêt des populations. Cependant, le fonctionnement de cette commune, relevant plutôt d’une forme de démocratie participative, est bien loin du communalisme libertaire...
Les assemblées de quartier en Argentine
Le marasme économique qui frappe l’Argentine en décembre 2001 engendre des émeutes à partir du 19. La contestation populaire remet en cause toutes les institutions. Parallèlement au phénomène des « entreprises récupérées », se développe celui des assemblées de quartier qui prennent la place des pouvoirs publics traditionnels.
Les assemblées découlent des rassemblements de protestation et des manifestations. Ces réflexions informelles voient naître une volonté d’organisation et de transformation sociale. Progressivement des assemblées régulières se structurent (lieu et heure fixes, réglementation de la prise de parole…). Certains rêvent alors de construire un nouveau système de démocratie directe basé sur ces assemblées populaires qui exerceraient le pouvoir réel. Si ces réunions sont le théâtre de discussions-sur tous les problèmes de société, elles deviennent aussi une instance d’organisation de services publics populaires autogérés par les « voisins » habitant le quartier...
Les institutions municipales contre la démocratie
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(Jipé, Syndicat intercorporatif de Pau)
La commune est l’entité qui nous est la plus proche, la plus palpable. Dans les petits villages, notamment, les élections municipales attisent les passions. A l’extrême gauche, c’est souvent l’occasion de revendiquer plus de démocratie directe et, dans les partis politiques plus traditionnels, l’on nous promet toujours plus de proximité ou de « démocratie participative ». Même chez les libertaires revient parfois un discours municipaliste qui prétend que nous pourrions, à travers les conseils municipaux, développer une politique autogestionnaire. C’est que l’on confond souvent commune et institutions communales et que l’on oublie que ces dernières ont été façonnées, pendant plus d’un siècle, dans le but de contrer la démocratie directe et d’affermir le pouvoir de l’Etat...
Ces enfants qu’on flique
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(Rosyne, Syndicat intercorporatif de l’Isère)
Pour toute critique de ce qui arrive en ce moment sous le règne de S, on va rabâcher en permanence le constat de la misère qui s’étend sur toute la terre, la fin des conquêtes ouvrières et d’un service public qui est présenté comme la panacée à la guerre livrée en tout temps par le système capitaliste, l’aliénation grandissante des victimes à coup de paroles mensongères savamment distillées par les gens de pouvoir et soigneusement relayées par les medias. Cela devient du baratin qui nourrit le PS, la LCR, les écolos, les altermondialistes et les conversations de café du commerce...
Tchétchénie : Solidarité contre la haine
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(Julia Gousseva, coordinatrice de la Campagne « Solidarité contre la haine en Tchétchénie », membre du CRAS-AIT - section russe de l’AIT
)
Aujourd’hui on ne parle presque plus de la Tchétchénie. En Russie, certes, et il y a plusieurs raisons à cela. Mais à l’étranger aussi on semble commencer à oublier peu à peu ce pays puisqu’il n’y a plus de guerre ouverte. Oui, les opérations militaires sont presque terminées, pourtant il n’en reste pas moins qu’en Tchétchénie est instaurée une vraie dictature inséparable de la terreur. La terreur exercée par la police, les services de l’ordre. Kadyrov le jeune, nommé président de la Tchétchénie, y a instauré un régime d’un vrai despotisme oriental ne sachant le maintenir que par la force, vu le mécontentement de la population. Les gens disparaissant par dizaines (les nombreux cas sont énumérés par les militants des droits de l’homme), enlevés parfois sous le couvert de l’anonymat, mais leurs traces mènent souvent aux autorités...
Communiqué de la CNT-AIT Bilbao
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(Fédération Locale Interco. de Bilbao, CNT-AIT Espagne. Traduit et transmis par le Syndicat intercorporatif de Pau)
Le syndicat anarcho-syndicaliste CNT souhaite ici faire part de sa préoccupation concernant la dernière vague d’arrestations de personnes liées à la gauche abertzale.
L’existence de différences plus qu’évidentes entre nos deux mouvements ne nous empêche pas de rendre public notre avis sur la question afin d’éviter de donner matière aux mauvaises interprétations sur la situation que nous vivons.
Ce qui se passe actuellement implique une disparition des droits qui touche directement, non seulement les personnes vivant au Pays-Basque, mais également l’ensemble des citoyens espagnols. Ne voir dans cette situation qu’un « problème basque » serait une grave erreur. À la CNT-AIT, nous pensons qu’il s’agit d’un problème de manque de démocratie dans la culture politique de l’État, où les Gouvernements sont incapables de se confronter aux problèmes hérités de la Transition et servent à la grossière satisfaction d’intérêts électoraux plutôt qu’à la recherche d’une solution à ce conflit...
Communiqué de la région Aquitaine de la CNT-AIT sur la répression au Pays-Basque
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(CNT-AIT Aquitaine)
Si elle constate les divergences idéologiques majeures qui existent entre elle et le mouvement abertzale, la région Aquitaine de la CNT-AIT ne peut rester muette devant la répression qui touche ce dernier et qui procure à l’État espagnol un arsenal répressif sans précédent, susceptible de s’étendre à toutes celles et ceux qui s’opposent à lui. Elle dénonce également la contagion qui touche aujourd’hui la France et plus particulièrement le Pays-Basque...
Dieu et l’Etat
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(Bakounine, Dieu et l’Etat, 1882 - Transmis par le syndicat intercorporatif de Pau)
Oui, nos premiers ancêtres, nos Adam et nos Ève, furent, sinon des gorilles, au moins des cousins très proches du gorille, des omnivores, des bêtes intelligentes et féroces, douées, à un degré infiniment plus grand que les animaux de toutes les autres espèces, de deux facultés précieuses : la faculté de penser et la faculté, le besoin de se révolter.
Ces deux facultés, combinant leur action progressive dans l’histoire, représentent proprement le moment, le côté, la puissance négative dans le développement positif de l’animalité humaine, et créent par conséquent tout ce qui constitue l’humanité dans les hommes...