Emilio, adhérent du syndicat CNT de Vigo (nord-ouest de l'Espagne) a travaillé environ 9 ans pour Domino's Pizza, dont 5 comme responsable et sans aucun type d'antécédent disciplinaire. Le 12 mars, il a reçu un fax à son domicile lui communiquant un licenciement disciplinaire pour un vol de 35 € que l'entreprise a inventé pour ne pas avoir à lui verser d'indemnisation importante pour licenciement non fondé : une des commandes avait été brouillée pour pouvoir l'accuser du fait.
Domino's Pizza fait partie (avec Pizza Hut, Burger King, Forster's Hollywood...) du groupe Zena, dédié à l'exploitation d'établissements de restauration multimarque en Espagne, chaînes internationales de restaurants et de marques. En 2009, le groupe possède 490 restaurants en Espagne et enregistre

un chiffre d'affaires annuel de 400 millions d'euros. La structure compte environ 7000 travailleurs, et y demander que soit respectée la réglementation concernant la sécurité du travail est un motif suffisant pour être victime de harcèlement au travail, où plaire ou ne pas plaire au « responsable » suppose avoir un pied ou pas dans la rue, où l'accord en vigueur - avec des droits en-dessous de ceux de l'hôtellerie - n'est pas respecté, et ce de manière systématique.
Le 15 avril, l'acte de conciliation a eu lieu, sans qu'aucun accord ne soit trouvé.
En solidarité, les compagnons du syndicat CNT de Vigo se sont rassemblés devant les portes de l'établissement et ont fait appel aux sections de l'Association Internationale des Travailleurs pour

mener des actions de solidarité à travers le monde.
Nous relayons la demande de boycott de la CNT de Vigo contre les « restaurants de junk-food » Domino’s Pizza.